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Madagascar – sanctions ciblées : Le camp Rajoelina dénonce une « pression abusive »

12 juin 2013, 18:08

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Madagascar – sanctions ciblées : Le camp Rajoelina dénonce une « pression abusive »
Une décision qui ne laisse pas insensible. En attendant les réactions officielles des concernés, des partisans du président de la transition montent au créneau pour s’insurger contre les sanctions ciblées décidées par la France contre les trois candidats « controversés » en général, et contre Andry Rajoelina et sa famille en particulier.
 
« Est-ce que ces trois personnes représentent un danger pour la France », se demande une source proche du président de la transition. Pour celle-ci, la privation de visa aux trois candidats n’est ni plus ni moins qu’une « pression abusive ». Elle reconnaît certes que « c’est le droit d’un pays hôte d’octroyer ou non un visa pour ceux qui veulent entrer chez lui. Mais ces trois personnes disposent d’un passeport diplomatique », rappelle- t-elle.
 
La source proche d’Andry Rajoelina s’indigne surtout que la sanction frappe également les membres de la famille des personnes concernées. « Pourquoi étendre celle-ci aux membres de leur famille L’épouse du président de la transition ne fait même pas de politique, pas comme l’épouse de l’ancien président », déclare-t-elle.
 
Ladite source considère les sanctions comme contre-productives. « Ces trois candidats pèsent sur l’échiquier politique. Priver leurs électeurs d’un droit de choisir librement aux élections conduit-il à un scrutin libre, transparent, accepté par tous pour ramener la stabilité ou créer des troubles », s’interroge-t-elle. « À moins qu’on ne souhaite pas la tenue des élections », conclut-elle.
 
À la fin de la semaine dernière, la France avait notifié le couple Rajoelina de l’abrogation de son visa de circulation. Il avait également été question d’un refus en cas de demande de visa formulée par l’ancien président Didier Ratsiraka et l’ancienne première dame, Lalao Ravalomanana. « La France n’entend pas accueillir sur son territoire les responsables du blocage du processus de sortie de crise », avait ensuite expliqué le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
 
Iloniaina Alain
L’Express de Madagascar