La Haute autorité de  transition (au pouvoir) et les Trois mouvances (opposition) entament une course contre la montre pour avoir le soutien des pays membres du bloc économique régional, avant le Sommet de la SADC le 20 mai.

L''''ancien président Marc Ravalomanana a envoyé des émissaires pour rencontrer Hifike- punye Pohamba, Président namibien et président en exerçice de la SADC, à Windhoek lundi après-midi. Les émissaires de l''ancien chef de l''État, « mandatés par les Trois mouvances », ont rappelé l''existence des accords signés à Maputo et à Addis-Abeba pour la sortie de crise. Elles ont fait part du refus d’Andry Rajoelina de les appliquer. Elles ont insisté sur un processus consensuel et inclusif, « indispensable pour parvenir à un apaisement général du climat politique ». Elles ont profité de l''occasion pour torpiller les initiatives de la Commission de l''océan Indien et de l''Organisation internationale de la Francophonie (OIF), « lesquelles se sont intempestivement immiscées dans le cours actuel des négociations qui sont de l''exclusivité de la SADC. »

De son côté, Andry Rajoelina, avait rencontré un peu plus tôt  le président en exercice de la SADC. Dans la matinée, l''homme fort de la transition avait plaidé sa cause en retraçant l''historique de la transition depuis 2009, le référendum et le paraphe de la feuille de route. Il avait également insisté sur le refus de tout véto sur l''application de la feuille de route.

Après Windhoek, Andry Rajoelina, a  poursuivi  son périple au sein des pays membres de la SADC. Selon la direction de la communication à la Présidence, il a rallié Maputo, capitale mozambicaine, mardi. En milieu d''après-midi, il a été reçu par Joaquim Chissano, ancien président mozambicain et médiateur désigné par le bloc économique régional dans la crise malgache. Puis, vers 17h 30, heure locale, il a rencontré Armando Guebuza, président mozambicain.

Reste à savoir si le déplacement de l''homme fort de la transition a un lien ou non avec l''arrivée annoncée, mais deux fois reportée, de Leonardo Simao, membre de l''équipe de médiation, à Antananarivo. Selon le ministère des Affaires étrangères, le diplomate était attendu lundi, puis mardi, mais il n''en a rien été.

(Photo : La délégation malgache au sortir de l’entretien avec le président namibien.)

(L’Express de Madagascar, 20 avril 2011.)