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Madagascar : tentative de sabotage de l’avion d’ Andry Rajoelina ?
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Madagascar : tentative de sabotage de l’avion d’ Andry Rajoelina ?
La Présidence crie au sabotage, après que l''''avion devant conduire Andry Rajoelina en Zambie a dû rebrousser chemin, une vingtaine de minutes après le décollage, jeudi.
Coup de théâtre à l''aéroport international d''Ivato. L''avion ( PHOTO) censé conduire la délégation dirigée  par Andry Rajoelina, président de la Transition, dans ses déplacements en Afrique australe, a rencontré un problème. Les autorités n''hésitent pas à évoquer « un acte de sabotage ». L''appareil a dû atterrir une vingtaine de minutes après le décollage, jeudi après-midi, à la Base aéronavale d''Ivato. « Les deux pilotes du jet privé ont réalisé que l''avion a eu des problèmes techniques et n''a pu atteindre l''altitude normalement requise », soutient le communiqué de la Présidence.
Toujours selon le communiqué, les premiers constats des pilotes comme des enquêteurs déduisent que « le jet privé a fait l''objet d''un sabotage technique ». Ce que confirmerait l''un des pilotes qui a déclaré que « les réacteurs auraient risqué d''exploser en plein vol (...) s''ils avaient forcé le jet privé à prendre de l''altitude ».
Après l''atterrissage forcé, les pilotes ont « procédé à la fouille minutieuse de l''intérieur de l''aéronef. Ils ont pu constater que l''une des couvertures et les toilettes de l''avion venaient d''être utilisées ». La Présidence rapporte une conclusion selon laquelle « une ou des personnes étaient présentes à l''intérieur du jet privé, avant l''embarquement ».
Surveillance stricte
Andry Rajoelina aurait été « furieux », selon une personne assistant à la scène. Il a donné des ordres pour l''ouverture d''une enquête « afin de déterminer les circonstances réelles qui entourent cet acte de sabotage », précise le communiqué de la Présidence.
La question qui se pose concerne les circonstances et la possibilité pour les présumés saboteurs de s''infiltrer dans l''aéronef. Celui-ci était immobilisé à Ivato depuis mardi, après avoir ramené Andry Rajoelina et sa famille du Qatar. En principe, il devait faire l''objet d''une surveillance rapprochée et stricte.
Pierre Holder Ramaholimasy, conseiller d’Andry Rajoelina et membre du Conseil supérieur de la transition, résume sa réflexion autour de deux questions. « Si c''est un sabotage politique, quel en est l''objectif? Éliminer le Président ou l''empêcher de poursuivre le lobbying auprès des chefs d''États de la SADC? ».
Dans la soirée, la Présidence a annoncé un nouveau départ de la délégation prévu, ce vendredi. En principe, la délégation  comprend, entre autres, Raharinaivo Andrianatoandro, président du Congrès, et Yvette Sylla, ministre des Affaires étrangères. Elle devra rallier la Zambie, l''Angola, la République démocratique du Congo, l''Afrique du Sud et Maurice.
L’Express de Madagascar, 29 avril 2011.
Une fâcheuse série
Ce n''est pas la première fois que l''homme fort de la Transition est touché par des faits inhabituels, la veille d''un rendez-vous important. L''on se souvient du tir essuyé par la voiture présidentielle, peu avant le Sommet de Maputo III, en décembre 2009. De même, un engin avait explosé sous le véhicule qui le conduisait, la veille du paraphe de la feuille de route au mois de mars.
Pour l''instant, les autorités n''ont pas encore divulgué les résultats des enquêtes relatives à ces faits. L''incident qui s''était produit au marais Masay, avait coûté au colonel Claude Razafimahatratra son poste de directeur de la sécurité présidentielle.
Iloniaina Alain
Vendredi 29 avril 2011
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