Air Madagascar espère augmenter de 25% ses recettes avec l''''exploitation de ces deux nouveaux Airbus. Le premier avion est attendu à Ivato jeudi.

Une perspective positive. Après des mois de suspense, Air Madagascar a enfin rapporté d''une manière officielle son acquisition de deux Airbus. Grâce à ces deux appareils, la compagnie compte augmenter de 25% ses recettes. « D''ailleurs, ces deux avions nous permettront de répondre au mieux à la demande du marché. Non seulement, on a plus de sièges mais la capacité du cargo augmente également », indique Hugues Ratsiferana, le directeur général de la compagnie Air Madagascar, lors de la rencontre avec la presse au siège à Analakely, vendredi.

Selon les explications de la compagnie, les moteurs de ces appareils ont des spécificités particulières qui non seulement permettront de réduire d''une manière conséquente le coût de la maintenance, mais ils ont également des faibles niveaux de consommation de carburant et d''émission. « C''est en tenant compte de tous ces avantages que nous avons choisi les deux appareils de Airbus », souligne le directeur général sur le choix de Airbus.

Equipage français

« Mais l''offre d’Air France est aussi la meilleure que nous ayons obtenue. Celle du Boeing ne correspondait pas vraiment à notre attente. Soit c''est trop, soit c''est insuffisant », poursuit-il. Il n''a pas non plus manqué de souligner que l''acquisition de ces deux appareils ne signifie pas qu''Air Madagascar tirera un trait sur les Boeing. Par ailleurs, l''un des deux Boeing qui ont déclenché la restriction d’Air Madagascar par la commission européenne, desservie actuellement en Asie, si l''autre est rendu à son propriétaire. Quant à l''avion B777 de l''Euro-Atlantique, « c''était un contrat ouvert, il effectuera son dernier vol mardi », révèle Hugues Ratsiferana.

Le premier Airbus atterrira, pour sa part, à l''aéroport international d''Ivato jeudi. Si l''appareil porte les couleurs d’Air Madagascar, l''équipage sera constitué par des personnels d’Air France. « À cause de la restriction, l''équipage de la compagnie nationale ne pourra pas prendre tout de suite la relève sur l''appareil. Par contre, nous allons mener une négociation auprès de l''aviation civile française et de la commission européenne pour que cela puisse se faire prochainement, même si la restriction reste en vigueur », confie le directeur général d’Air Madagascar. Les deux appareils, dont le second est attendu le 26 juin, ne porteront pas ainsi l''immatriculation malgache.

Pas une question d''âge

Le contrat avec Air France, qui possède déjà 3.48% des actions d’Air Madagascar, stipule que les deux appareils reviendront à cette dernière après six ans de location. Le A340-300 attendu jeudi est de 14 ans et celui en juin, de 12 ans. Soit à la fin du contrat, ils auront volé pendant 20 et 18 ans. Mais Hugues Ratsiferana indique que le développement d''une compagnie ne dépend pas de l''âge de ses appareils mais plutôt de leur exploitation et de leur maintenance. Il rassure ainsi que l''acquisition de ces deux appareils ne constituera pas une perte pour la compagnie nationale.