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Maldives : Le président affirme avoir été forcé à démissionner
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Maldives : Le président affirme avoir été forcé à démissionner
L''''ancien président des Maldives, Mohamed Nasheed, affirme, ce mercredi 8 février, à l''AFP avoir été "forcé de démissionner" par des policiers armés et des officiers de l''armée lors d''un coup d''Etat connu de son successeur.
Dans un entretien par téléphone à Malé, la capitale de cet archipel de l''océan Indien, M. Nasheed a déclaré s''être rendu au siège de l''armée mardi, où il a trouvé environ 18 policiers et officiers de l''armée "de rang intermédiaire" contrôlant les bâtiments. "Ils m''ont dit que si je ne démissionnais pas, ils devraient faire usage de leurs armes. J''ai pris cela pour une menace", a-t-il dit.
"J''ai voulu négocier les vies de ceux qui servaient dans mon gouvernement", a-t-il ajouté. Il a aussi dit craindre que son vice-président Mohamed Waheed soit derrière ce coup de force. Cve dernier a d’ailleurs été investi nouveau chef de l''Etat mardi.  (à gauche sur la photo). "Je crois qu''il a toujours entretenu l''idée de devenir président. Il n''en a jamais été capable. Quand l''occasion s''est présentée, il l''a saisie", a-t-il dit.
Mohamed Waheed, devait former ce  mercredi un gouvernement d ''"unité nationale" en réponse aux allégations selon lesquelles il s''est emparé du pouvoir à la faveur d''un coup d''Etat soutenu par des extrémistes islamistes dans cet archipel de l''océan Indien. L''ancien vice-président a pris le pouvoir dans la foulée d''une mutinerie de policiers et de semaines de manifestations d''opposants dans la capitale de l''archipel, peuplé de 330 000 musulmans sunnites.
Mohamed Nasheed, plusieurs fois emprisonné lorsqu''il était dans l''opposition, était arrivé au pouvoir en 2008 pour un mandat de cinq ans, à l''issue du premier scrutin présidentiel démocratique. "L''ancien parti du président sera même invité à rejoindre le gouvernement d''unité nationale", a déclaré Mohamed Shareef, un conseiller présidentiel et porte-parole du Progressive Party, un allié majeur du nouveau régime. Une participation du parti de M. Nasheed, le Maldives Democratic Party (MDP), était cependant incertaine après la diffusion de communiqués mardi soir du MDP condamnant un "coup d''Etat" soutenu par des "éléments véreux" dans la police et l''armée.
Le ministre des affaires étrangères, Ahmed Naseem, a de son côté accusé mercredi les partis islamistes d''être responsables de la démission du président : "J''étais avec le président mardi et je sais ce qui s''est passé. Ce n''était rien d''autre qu''un coup d''Etat des islamistes", a-t-il dit. L''armée a catégoriquement démenti avoir joué un rôle coercitif.
Après avoir quitté ses fonctions, Nasheed a été escorté par des gardes jusqu''à sa résidence familiale où il a passé la soirée dans des conditions que M. Naseem a assimilées à une résidence surveillée.
L''organisation Amnesty International a pressé mercredi les nouvelles autorités d"éviter de persécuter des membres du parti de Nasheed". La capitale était calme mercredi, mais des postes de contrôle ont été installés autour des bâtiments de la police et de l''armée.
Source : Le Monde.fr & AFP
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