Le mouvement d’opposition des Maldives dirigée par l’ancien président Mohamed Nasheed va continuer à manifester au cours d’un rassemblement de masse vendredi, malgré l’appel lancé à la dernière minute par l’Inde, qui lui a demandé de reconsidérer la manifestation, dans le cadre des efforts dé résolution de la crise politique qui agite ce pays insulaire de l’océan Indien.

Imthiyaz Fahmy, un député du Parti démocrate des Maldives (MDP) de M. Nasheed, a indiqué à l’agence Xinhua que la manifestation aurait lieu « malgré les efforts de la nuit dernière, qui visaient à conclure un accord en vue d’élections anticipées ».

« C’est une manifestation spontanée, et nous ne pouvons pas l’arrêter, même si nous avons essayé de reconsidérer jusque tard dans la nuit d’hier », a-t-il ajouté.

Le ministre indien des Affaires étrangères Ranjan Mathai s’est rendu aux Maldives afin de proposer sa médiation dans la crise politique maldivienne. Il a proposé au nouveau gouvernement d’organiser une élection anticipée, et demandé à M. Nasheed de reconsidérer la manifestation prévue vendredi, qui pourrait déboucher sur des affrontements entre la police et les manifestants.

Le MDP a également refusé la feuille de route proposée par le gouvernement, qui a promis d’organiser une élection anticipée après avoir procédé à un amendement de la constitution. "Il n’est pas nécessaire d’amender la constitution pour organiser une élection anticipée. Cela prendra beaucoup de temps et fera traîner le dossier", a souligné M. Fahmy.

Les Maldives traversent une crise politique depuis la démission de M. Nasheed, suite à trois semaines de manifestations orchestrées par ses opposants. Par la suite, M. Nasheed a cependant déclaré avoir été obligé de démissionner sous la menace par des officiers de la police et de l’armée il a promis de reprendre la lutte dans les rues du pays, jusqu’à ce que de nouvelles élections soient organisées.