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Mallika Sherawat : « L’Inde est un pays rétrograde »

1 juin 2013, 08:35

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Mallika Sherawat : « L’Inde est un pays rétrograde »

Présente au 66e Festival de Cannes, Mallika Sherawat a fait des déclarations incendiaires au sujet de son pays, dénonçant l’hypocrisie de la société en ce qui concerne la situation des femmes.

 

Mallika Sherawataurait-elle perdu la tête? Ou alors serait-ce une tactique pour faire parler d’elle dans les médias ? En tout cas, ses déclarations au magazine Variety, tandis qu’elle se trouvait au 66e Festival de Cannes, ont eu l’effet d’une bombe. «L’Inde est vraiment une société hypocrite où les femmes sont tout en bas de l’échelle sociale. C’est un pays rétrograde», a-t-elle lancé (dans un faux accent, soit dit en passant).

 

Poursuivant sa tirade contre la Grande péninsule, l’actrice de 36 ans a expliqué au journaliste qui l’interviewait que c’est la raison pour laquelle elle préfère passer son temps entre Los Angeles et l’Inde. «En Amérique, on a la liberté de faire ce que l’on veut, mais ce n’est pas le cas en Inde. Pour une femme indienne indépendante, c’est vraiment déprimant», a souligné Mallika Sherawat.

 

Même dans l’industrie du cinéma, a poursuivi la jeune femme, il y a un «code moral» que les actrices doivent respecter. «Mais moi, j’ai brisé ce code», a-t-elle souligné fièrement, en se vantant d’avoir apporté un vent nouveau dans le cinéma indien. «J’ai été la première actrice à porter un bikini et à embrasser à l’écran. J’ai dit : ‘Nous sommes au 21e siècle, comment allons-nous montrer la passion à l’écran ? Il faut s’embrasser !’» Mais avec Khwahish (NdlR, son premier film à BTown qui comprenait 15 scènes de baiser), «on a fait de moi à la fois une femme déchue et une superstar».

 

Poursuivant sur sa lancée, elle devait déclarer : «Je veux faire des films différents, des films forts. Mais en Inde, il n’y a qu’une poignée de réalisateurs, inspirés par le cinéma européen et américain, qui émergent.» Toutefois, Dirty Politics, dont le tournage a commencé il y a six mois, s’inscrit dans cette veine. «C’est l’histoire d’une infirmière qui entretient une relation avec un politicien et elle se fait tuer à la fin. Le film montre la réaction du gouvernement, explique Mallika Sherawat. Cette femme a eu le courage de s’opposer à ce politicien qui l’a violée et agressée. Elle a enregistré ses agissements et a tout dévoilé à la presse.» En Inde, fait-elle comprendre, ce genre de chose ne se fait pas.

 

Un constat s’impose. Soit Mallika Sherawat ne connaît pas ses classiques, soit elle a la mémoire courte. Car elle n’est pas la première actrice à avoir échangé un baiser avec son partenaire à l’écran.

 

En 1933 déjà, dans Karma, Devika Rani et Himanshi Rai s’étaient embrassés. Et puis, Sharmila Tagore avait, pour sa part, porté un bikini dans An evening in Paris, en 1967. Ce qui avait défrayé la chronique à l’époque. Donc, Mallika n’est pas la première actrice à avoir porté un bikini à l’écran, comme elle le clame.