Une cinquantaine de marchands ambulants se sont regroupés devant la municipalité de Port-Louis, ce matin. La tension est montée d’un cran après un accrochage entre un groupe de manifestants et le président de l’Association desmarchands ambulants.

Les esprits se sont quelque peu échauffés, ce mercredi 16 janvier, dans la cour de la municipalité de Port-Louis. Une cinquantaine de marchands ambulants, expulsés de leur base de travail à la Rue John Kennedy, à Port-Louis, se sont rassemblés en face de la mairie et réclament une rencontre immédiate avec le nouveau lord-maire, Aslam Hosenally.

La situation a failli tourner en affrontement entre marchands ambulants lorsqu’une dizaine d’entre eux s’en sont pris verbalement au président de l’Association des marchands ambulants, Hyder Raman. Ils l’accusent de faire un double jeu au détriment des manifestants.

Un peu plus tôt, Reza Uteem, député de la circonscription No. 2 (Port-Louis Sud/Port-Louis Central) était sur place pour essayer de calmer les esprits surchauffés. Ce dernier a également demandé à rencontrer le lord-maire.

Le conseiller de l’alliance gouvernementale, Saleem Abbas Mamode, soutient pour sa part que la situation mérite une intervention immédiate.

«Hier, lors de la réunion du conseil, nous avons demandé à ce qu’une solution urgente soit trouvée pour les marchands ambulants. Il faut trouver un moyen légal pour que ces derniers puissent continuer à travailler», fait ressortir le conseiller.

Le président de l’Association des marchands ambulants, Hyder Raman, fustige, pour sa part, les politiciens pour promesses électorales «non tenues».

«Nous demandons aux politiciens de ne plus nous berner. Avant les élections ils avaient fait de belles promesses. Cela fait deux semaines que nous ne travaillons pas et nous avons beaucoup de dettes», s’insurge Hyder Raman.

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Estelle Bastien/Jean-Yves Chavrimootoo