La manifestation organisée par la General Workers Federation (GWF) a failli dégénérer, ce mercredi 26 janvier, quand la police a voulu saisir le porte-voix des dirigeants syndicaux. Ces derniers ont opposé une forte résistance à l’intervention policière. (Photo : Veena Doolah maîtrisée par les policiers).

La GWF n’avait réuni que quelques dizaines de ses membres pour protester contre les licenciements abusifs et la violation du droit syndical ce mercredi matin. Cependant, la détermination de ses dirigeants, dont Atma Santoo, Serge Jauffret, Veena Doolah et Devanand Narain, devait faire reculer les policiers en deux occasions lors de cette marche de solidarité envers les licenciés de Kosto Ltd et de Medine Sugar Milling Co Ltd.

La première intervention policière eu lieu alors que les manifestants était à l’arrêt devant le bureau du ministère du Travail et des Relations industrielles et que les dirigeants de la GWF scandaient au mégaphone des slogans contre Shakeel Mohamed. Quelques hauts gradés de la force policière, menés par le Surintendant Orange et l’Assistant-surintendant Apaya, devait les sommer de renoncer à l’utilisation du porte-voix.

Cette demande provoqua la colère des dirigeants de la GWF qui s’opposèrent fermement à cette demande. Les policières tentèrent de saisir l’objet de la discorde. C’est à ce moment que tous les dirigeants syndicaux devaient résister à cette intervention policière.

Le surintendant Orange devait, alors, solliciter des renforts de Casernes Centrales. «Envoyez les vans, envoyez les vans. Nous sommes à côté des casernes», cria-t-il au téléphone pendant que ces collègues s’étaient engagés dans une épreuve de force avec les syndicalistes, chaque partie voulant s’emparer du porte-voix.

Finalement, devant l’insistance des syndicalistes, la police devait abandonner l’idée de saisir le mégaphone. La marche vers le bureau du Premier ministre pouvait enfin reprendre son cours.

Une deuxième altercation allait avoir lieu à la fin du parcours. A la hauteur du jardin de la compagnie, la police demande au cortège de se diriger dans l’enceinte du jardin. Les manifestants refusèrent d’obtempérer. Des nouvelles sommations furent adressées aux meneurs ainsi que des menaces d’arrestation.

Les syndicalistes devaient informer les responsables de la police que l’autorisation leur a été accordé de manifester aux abords du jardin et non à l’intérieur. Les choses devaient rentrer dans l’ordre après des discussions animées entre les représentants des travailleurs et la police.

La manifestation a finalement pris fin après qu’une délégation des travailleurs s’est rendu au bureau du Premier ministre pour y déposer une lettre dans laquelle la GWF réclame l’intervention du chef du gouvernement pour la réintégration des licenciés de Kosto et de Médine.

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(VIDEO : JEAN-YVES CHAVRIMOOTOO/MONTAGE: THIMONS JENNAH)