Les 20 syndicalistes arrêtés suite à un sit-in devant le parlement devront se présenter une nouvelle fois en cour correctionnelle de Port-Louis, le 5 février prochain. La raison: l’absence d’un des accusés qui est actuellement hospitalisé.

La magistrate a décidé de renvoyer l’affaire pour pouvoir écouter toutes les parties concernées. Leur homme de loi, Me Rex Stephen, présentera une motion pour lever l’interdiction de quitter le pays qui pèse sur eux. Ils sont poursuivis pour «unlawful meeting», s’étant rassemblés devant le Parlement pour protester contre les amendements proposés par le ministre du Travail aux deux lois du travail alors que l’Assemblée siégeait, le 18 décembre dernier.

Les amendements à ces deux lois étaient initialement à l’agenda de l’Assemblée, ce jour- là. Les syndicalistes, dont Ashok Subron, ont affirmé qu’ils ne savaient pas que le ministre du Travail, Shakeel Mohamed, avait, en fin de compte, décidé de ne pas présenter les amendements. Ils ont aussi soutenu ignorer que la plate-forme contre les lois du travail avait été reçue par le ministre Mohamed.

En arrêtant les syndicalistes, la police avait agi sous le Public Gathering Act, qui interdit les rassemblements comprenant plus de 11 personnes, le jour où le Parlement siège. Les syndicalistes avaient passé une partie de l’après-midi aux Casernes centrales, avant d’être libérés sur parole. Le lendemain, ils s’étaient présentés en cour correctionnelle de Port-Louis.

Outre Ashok Subron, Jeff Lingaya, Stephan Gua, Serge Jauffret et Alain Édouard figurent parmi les personnes appréhendées. De même que Deoram Guness, Ericson Féderic Mariette, Joseph Antoine Zameer, Louis David Gery, Sheira Banon Sobratty, Gérard Stellio Brossier, Dyanandraj Soodeehul, Ananden Madré, Gérard Sylvio Charles, Shimanda Mungur, Parvesh Luximon, Sadohanan Ramnarain, Mohunlall Bundhoo, Deepnarain Bungloll, Pranjeewan Ramjuttun et Rabindranath Beeputh.