Publicité

"Marée citoyenne" contre l''austérité et la corruption en Espagne

24 février 2013, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

 Des dizaines de milliers d''''Espagnols ont défilé samedi dans les grandes villes du pays pour protester contre la politique d''austérité du gouvernement, la privatisation du secteur public et la corruption.

Sous la bannière unifiée de la "Marea Ciudadana" (Marée citoyenne), étudiants, médecins, syndicalistes, jeunes familles et retraités ont manifesté dans une Espagne traversant depuis près de cinq ans une crise économique qui ne semble pas avoir de fin.

"Je suis ici pour ajouter ma voix. Ils taillent là où ils ne devraient pas tailler: la santé, l''éducation, les services de base. Et le dernier scandale de corruption n''est que la toute petite partie émergée d''un très grand iceberg", a déclaré Alberto, 51 ans, géstionnaire de compte dans une multinationale allemande basée à Madrid, et qui n''a pas voulu donner son nom.

L''un des gendres du roi Juan Carlos a comparu samedi devant un tribunal de Majorque pour répondre des accusations de fraude fiscale et de détournement d''argent qui pèsent contre lui, un scandale qui a fortement écorné l''image de la monarchie espagnole. ( )

Ce scandale, ainsi que les soupçons de "caisse noire" qui pèsent sur le Parti populaire (PP), ont nourri la colère de la population, dans un pays qui connait un taux de chômage de 26%.

Les manifestations sont devenues monnaie courante en Espagne, où les plans d''austérité se succèdent pour réduire l''un des plus importants déficits budgétaires de la zone euro.

A Madrid, par une journée ensoleillée et froide d''hiver, le smanifestants partis de quatre endroits différents ont convergé vers la place Neptune, haut lieu de la contestation, situé près du parlement sous haute surveillance, de l''hôtel Ritz et de la Bourse.

Les défilés coincidaient avec le 32e anniversaire du coup d''Etat manqué par des gardes civils qui avaient fait irruption dans le parlement, pris en otages des députés et menacé l''existence de la démocratie, naissante en Espagne après près de quarante années de franquisme.

MADRID, 23 fvrier (Reuters)