Le deuxième tirage au sort, pour le relogement des marchands ambulants, a été renvoyé à une date ultérieure. En attendant, les marchands ambulants continuent à opérer impunément dans les rues de la capitale. Ce qui exaspère les gérants de magasins.

«Tant que les marchands ambulants sont au-delà du rayon de 500 mètres du marché central, ils peuvent continuer leurs activités», affirme le lord-maire, Aslam Hossenally. Sauf que pour respecter le jugement de la cour Suprême, les marchands ambulants ne devraient même pas se trouver à proximité de la Rogers House ou en face de l’Air Mauritius Building, comme c’est le cas, à présent.

En effet, les marchands ambulants sont de plus en plus nombreux. Ils ont envahi la rue John Kennedy, ils se sont installés sur les trottoirs à proximité de la Place d’Armes et même devant les magasins. Raj Appadu, président du front commun des commerçants de l’île Maurice affirme que des gérants de magasins ont commencé à quitter leurs boutiques pour vendre leurs produits sur les trottoirs.

«L’ancienne administration de la mairie de Port-Louis a toléré les marchands ambulants et nous constatons que rien n’a changé avec le nouveau maire. Ce sont, pourtant, les commerçants qui paient la taxe municipale. Mais nous ne comptons pas rester les bras croisés», lance Raj Appadu.

En effet, les commerçants comptent saisir la justice pour le non-respect du jugement de la cour suprême.

Pour le président de la Street Vendors Association, Ider Raman, les marchands ambulants sont tolérés, uniquement sur une base humanitaire. «Ces opérateurs ont besoin de travailler, surtout en cette fin d’année où les dépenses sont plus conséquentes. C’est pour cette raison que les autorités sont tolérantes en cette période», soutient-il. Ider Raman ajoute qu’une série de rencontres est prévue dès janvier avec les conseillers de la municipalité de Port-Louis dans le but de régulariser les marchands ambulants.