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Marche des jeunes : les Facebookers veulent structurer leur mouvement, l’’opposition les méprise
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Marche des jeunes : les Facebookers veulent structurer leur mouvement, l’’opposition les méprise
Les jeunes Facebookers n’ont pas  réuni les 15 000 personnes attendues à la marche pacifique « Pou sov nous lavenir » à Port-Louis,  ce samedi 10 septembre. Les organisateurs, eux, sont satisfaits. Ils se donneront les moyens de poursuivre leurs mouvement.  L’opposition a choisi de les ignorer.
Ils n’auront certes pas atteint la barre des 15 000 participants, mais l’engouement est bel et bien là. « Nous pensons avoir réalisé un joli coup, c’est je pense le début d’un nouvel espoir », s’enthousiasme Jameel Peerally un des principaux animateurs de « Wanted : 15 000 youngsters to Save Our Future ».
Les politiques eux, surtout ceux de l’opposition veulent ignorer le mouvement. L’emballement que suscite la nouvelle « plateforme citoyenne », n’a pas gagné la classe politique, qui semble-t-il suivait la marche de très loin.
Sollicité au téléphone, le leader du Mouvement Socialiste Militant, Pravind Jugnauth a déclaré ne pas avoir porté véritablement attention à la manifestation. Idem pour le Mouvement Militant Mauricien (MMM). A 16h00, hier samedi 10 septembre, Steeve Obeegadoo et Deven Nagalingum ont tous deux laissé entendre ne pas avoir réellement eu le temps de suivre l’évolution de l’action des jeunes Facebookers.
En revanche la directrice de communication du Parti Travailliste, Nita Deerpalsing a pour sa part déclaré avoir écouté de temps à autre la radio, histoire de se tenir au courant. « Je dois dire que c’est une démarche positive, il ne faut toutefois pas qu’ils s’acharnent à critiquer les politiciens, c’est le système qu’il faut combattre et non pas les personnes politiques », a-t-elle laissé entendre.
Les responsable du collectif, eux, semblent  bel et bien tournés vers l’avenir. « What next ? » s’interrogent certains ? A cette question Jameel Peerally indique qu’il est à présent temps de bien définir les structures. « Nous sommes conscients que nous ne pouvons pas que nous fier à Facebook pour communiquer. Il nous faudra identifier une plateforme où nous pourrons nous rencontrer et partager nos réflexions », poursuit-il.
La forte présence syndicale lors de la marche n’est pas passé inaperçue, et certains animateurs du mouvement n’écartent pas l’idée de se rapprocher davantage des plateformes syndicales.
« Nous avons besoin des aînés, et nous n’aurons aucune difficulté à travailler de concert avec les syndicalistes, les Organisations Non Gouvernementales (ONG’s) », avance l’avocat Nilen Vencadsamy un des responsables du collectif des Facebookers.
La seule ‘persona non grata’ demeure la traditionnelle classe politique. « Il est hors de question de nous associer à ces politiciens », lâche-t-le jeune juriste sur un ton catégorique.
La naissance du mouvement sur Facebook, n’a également pas échappé au ministre des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), Tassarajen Pillay Chedumbrum. « Je veux avant toute chose préciser que je n’ai nullement l’intention de politiser ce mouvement », indique-t-il, avant d’ajouter  « Mais je n’ai pu m’empêcher de suivre l’évolution de ce mouvement d’abord à cause de sa nature virtuelle. »
 Le ministre ne tarit pas d’éloges pour le de ce groupe de jeune dont il trouve  les motivations légitimes. « D’ailleurs en tant que ministre des TIC, je me sens disposé à venir en aide à ce groupe, les portes de mon ministère leurs sont ouvertes, je pense que nous pouvons parfaitement les aider », explique-t-il.
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