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Margaret Pan Sin : une Success Story

6 juin 2013, 12:39

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Margaret Pan Sin : une Success Story

C’est une femme qui n’a pas froid aux yeux. Une femme qui a osé aller jusqu’au bout de sa passion : la cuisine. Margaret Pan Sin s’est fait un nom dans le monde des affaires. Et ses restaurants  Chee Li Chop et Ogü connaissent un franc succès.

 

 

Cela fait une quinzaine d’années qu’elle a démarré dans le monde des affaires. Et, depuis, Margaret Pan Sin, s’est fait son nom, surtout en matière d’art culinaire avec ses quatre restaurants des enseignes Chee Li Chop et Ogü. Autre consécration pour ce petit bout de femme : elle succède à Vimi Appadoo, à la tête de l’Association mauricienne des femmes chefs d’entreprises. Jeudi dernier, elle a d’ailleurs présenté son plan d’action pour sa première année en tant que présidente.

 

Les nouvelles fonctions de Margaret Pan Sin sont, à n’en pas douter, directement liées à son parcours professionnel. Car aujourd’hui, Margaret Pan Sin gère une entreprise - Chee Li Chop Ltd - dont le chiffre d’affaires est de plus de Rs 10 millions et qui offre de l’emploi à pas moins d’une cinquantaine de personnes, majoritairement des femmes, précise-t-elle en souriant. «Mon business m’a offert une liberté financière et a accru ma confiance en moi. A présent, c’est à mon tour de soutenir d’autres femmes mauriciennes, et à travers elles, une cinquantaine de familles», partage la businesswoman. Mais il faut aussi trouver le juste équilibre entre ses affaires et sa vie familiale, indique-t-elle. Elle-même maman de trois enfants, elle nous confie que rien ne se fait au détriment de sa famille.

 

Comment donc faire son petit chemin à son propre compte ? D’abord, savoir ce que l’on veut. «J’ai toujours été intéressée par tout ce qui concerne la nourriture, d’où mon choix du Food and Nutritioncomme matière principale au Higher School Certificateet de poursuivre des études supérieures en Hotel Management and Catering, en Angleterre, en 1994, dont une année d’études aux Etats-Unis», relate Margaret Pan Sin. De retour dans l’île, elle est embauchée par le Labourdonnais Waterfront Hotel, au Caudan, où elle occupera en six ans deux fonctions : celle de Banquet Coordinator et de Sales Executive.

 

Toutefois, toujours guidée par la passion qu’elle voue à l’univers culinaire, en 2002, Margaret Pan Sin décide de se mettre à son compte et lance Chee Li Chop, son premier food outlet à Trianon. Il s’agit d’un restaurant spécialisé en cuisine populaire chinoise. «L’objectif était de répondre aux attentes du Mauricien et de lui offrir ce qu’il connaît le mieux», explique la gérante de Chee Li Chop.

 

Cela ne l’empêchera pas de flatter les papilles d’une clientèle plus ciblée, avec des plats beaucoup plus recherchés aux saveurs exotiques. «Je parle ici du riz thaï à l’ananas et au piment ou encore des nouilles japonaises, des udons, assaisonnées…» Vu le succès que connaît l’enseigne, Margaret Pan Sin ouvre deux autres restaurants Chee Li Chop dans l’île, notamment aux centres commerciaux du Vieux Moulin, à Rose-Belle et Kendra, à Saint-Pierre.

 

En femme d’affaires avisée qu’elle est, Margaret Pan Sin  reste à l’écoute de sa clientèle et se rend compte qu’elle peut exploiter un autre créneau : la gastronomie rapide. Tout en veillant à une alimentation équilibrée, elle compte bien l’appliquer à ce domaine également. Ainsi est née l’enseigne Ôgü en 2007 : véritable point de rendez-vous pour les férus de repas sains, y compris les végétariens.

 

Elle ajoute toutefois que le secteur de la restauration manquera de relève à l’avenir si l’on ne met pas davantage l’accent sur la formation. «Chez nous, environ 12 % des personnes recrutées nous quittent après un ou trois mois d’essai. Cependant, je respecte ce choix car il vaut mieux partir quand on n’aime pas le métier. C’est l’un des aléas du business avec lesquels il faut composer.»

 

Il n’empêche que pour Margaret Pan Sin, l’entrepreneuriat féminin a encore de beaux jours devant lui. Les institutions d’accompagnement sont là. Il suffit donc d’aider celles qui débutent à développer leur affaire. Et elle compte bien mettre la main à la pâte pour ce faire.