Malgré les récentes fortes averses, plusieurs régions de l’île vivent encore au rythme des camions-citernes à l’instar du village de Marie-Jeanne. Les habitants haussent le ton : ils demandent un retour aux heures de distribution 6 heures-9 heures et 18 heures-21 heures.

Ils vivent dans un décor idéal avec une vue imprenable sur le lagon du Sud-Est, l’air pur et les champs qui s’étendent vers la mer. Dans ce village, à Marie-Jeanne, près de Quatre-Sœurs, un air paisible semble régner. Mais tel est loin d’être le cas. Les habitants disent vivre un vrai calvaire en raison de l’accès difficile à l’eau potable. Le robinet est à sec depuis des mois, disent-ils.

Les habitants menacent ainsi de manifester devant les locaux de la CWA. Désespérés, ils invitent les députés de la région à venir sur place pour prendre connaissance de leurs problèmes.

Ces villageois vivent en fait au gré des camions-citernes. Navin Sewdhone, un habitant, explique qu’il a maintes fois téléphoné à la Central Water Authority (CWA) depuis le matin avant que le camion-citerne ne soit dépêché. La situation est encore plus compliquée pour ceux qui habitent en hauteur.

«Monn bizin pran mo lasiet al lave dan kanal, mem pou kwi manze monn servi sa delo la»,raconte Babita Jeetdeal, qui garde un goût amer de son expérience du week-end suivant le passage du dernier cyclone.

D’autres femmes de cette localité sont tout autant révoltées.«Est-ce de notre faute si nous vivons ici ?», s’insurge Tina Poontab, mère d’un enfant en bas âge qui explique que la distribution d’eau se fait au petit bonheur.

Gaytree Jeetdea déplore aussi que le village tombe sous la responsabilité de deux bureaux dela CWA, notamment ceux de Flacq et de Caroline.Chacun de ces deux antennesse renvoie la balle quant à savoir lequel devraits’occuper de la distributiond’eau à Marie-Jeanne.

Plusieurs ne s’expliquent pas les coupures d’eau de plus en plus fréquentes puisqu’il n’y a pas de sécheresse. «En sus, il y a un réservoir non loin», souligne Suresh Sewdhone.