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Marie-Josée Fidèle : L’inexplicable bonheur d’aider les autres
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Marie-Josée Fidèle : L’inexplicable bonheur d’aider les autres
Employée à temps partiel à la Small and Medium Enterprises Development Authority (SMEDA), Marie Josée Fidèle, 43 ans, est travailleuse sociale depuis trois ans maintenant. Pourtant, l’on croirait qu’elle a fait cela toute sa vie. Son dévouement provient probablement des difficultés qu’elle a elle-même rencontrées dans le passé.
Désormais présidente d’une association nommée Anou dibout ansam lavenir Palma, Marie Josée Fidèle est bien décidée à aider les personnes démunies de la localité à orienter différemment leur existence. En ce faisant, elle donne de son temps à ceux qui font appel à elle, sans rien demander en retour. Si elle agit de la sorte aujourd’hui, c’est que la pauvreté, Marie Josée l’a elle-même connue.
«Monn pas mo lanfans dan la miser, mo bann paran inn separe alor ki mo ti ena zis dizan», se remémore-t-elle. Et d’ajouter, reconnaissante, que c’est grâce à sa grand-mère qui l’a toujours soutenue et encouragée à aller à l’école qu’elle a pu continuer ses études, jusqu’en Form III. «A lepok, ti fasil gagn travay dan lizinn : monn marye, monn gagn de zanfan e monn aret travay», poursuit Marie Josée.
Après s’être consacrée principalement à l’éducation de ses enfants, il y a trois ans, la quadragénaire fait la rencontre de Marlène Madron, travailleuse sociale à Résidences Kennedy, qui lui communique sa passion. «Madam Madron inn montre mwa semin sosial. Mo premie visit inoubliab, monn rankont bann zenn paran ki ti pe viv dan la miser ar zot de zanfan ek enn plastik lor zot lakaz.»
Maison décente
Marie Josée raconte qu’elle a réussi à aider ce jeune couple à obtenir une maison décente assez rapidement grâce au soutien de la Mauritius EmpowermentFoundation (MEF). «Noufinn resi donn nef lakaz banndimounn dan landrwa. Monnexstra kontan monn kapavaport enn boner dan zot lavi, li enn santiman inexsplikab.»
Persuadée qu’elle a été choisie pour accomplir une mission, la travailleuse sociale confie : «Mem si mo fatige kan mo sorti travay, li enn lamour pou mwa fer sosial.» Son tempérament s’y prête d’ailleurs bien car, bien qu’elle soit une femme, «mwa mo enn fem kipa per pou desann lor koltar ».
Anou dibout ansam lavenir Palma, dont Marie Josée est la présidente, c’est aussi près d’une vingtaine de membres oeuvrant de concert avec elle afin d’améliorer les conditions de vie des personnes défavorisées. Et leur tâche est loin d’être accomplie. «Ily a beaucoup de jeunes à la dérive, ils n’ont pas de distraction. Je milite pour trouver un lieu où ils pourront se détendre tout en étant encadrés», fait ressortir la travailleuse sociale. Dans cet esprit, chaque samedi, une trentaine d’enfants de la région suivent déjà les cours de l’école complémentaire, à Palma.
Aujourd’hui, les enfants de Marie Josée sont eux âgés de 18 et 23 ans. Ils l’aident beaucoup et acceptent son engagement social. Il en va de même pour son époux. Ainsi encadrée, elle peut se dévouer pleinement aux activités qui lui permettent d’alléger la misère des autres.
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