Le monde change et il change vite. A quoi ressemblera l’île Maurice de 2020 ? Cette île que le vainqueur des prochaines élections aura à construire. Demain, de quoi aura l’air notre pays en termes d’éducation, de santé, d’énergie ? Travaillerons-nous jusqu’à 80 ans ? Qu’y aura-t-il dans notre assiette ?

Quel citoyen serons-nous ? Techno sapiens aura-t-il pris le pouvoir ? Comment fera-t-on sauter les bouchons ? - pas ceux de demain soir. L’avenir, avec son flot de paradoxes et de surprises, nous guette.

Voici un journal qui se risque dans la jungle des probables. Il mêle fiction et prévision, décryptage et pensée buissonnière. L’exercice est périlleux. L’histoire de la prospective est tissée de bévues (le nobélisé James Meade en sait quelque chose, lui qui affirmait en son temps que Maurice était condamnée à l’échec). A défaut de prophéties nécessairement hasardeuses, on peut repérer des tendances lourdes, construire des hypothèses, argumenter des scénarios.

Penser le futur, c’est l’idée. Loin des sirènes alarmistes, des Madame Soleil à la petite semaine, des lancinants c’était-mieux-avant. L’entreprise est inédite.

« Dans le monde de l’information, relève l’écrivain Marc Dugain, le futur est souvent réduit à la portion congrue. Pourtant, informer c’est autant parler de ce qui va se passer que de ce qui s’est passé. » La presse aime ressasser le futur : 1968 mobilise plus de colonnes et d’heures d’antenne que 2068 n’en fera jamais. Nos médias, bavards jusqu’au radotage, se font plus discrets lorsqu’il s’agit d’imaginer ce que notre société va devenir, pour le meilleur comme pour le pire. S’emparer du futur, c’est élargir le spectre de l’information. Imaginer, anticiper, réinventer, bâtir : quatre grands thèmes sont développés. Autant de chemins de traverse que nous vous proposons de parcourir.

Fabrice ACQUILINA

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Fabrice ACQUILINA