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Maurice Ile Durable: la bureaucratie a ralenti le projet

22 janvier 2009, 01:00

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«La volonté politique est là, mais la bureaucratie est en train de gêner l’avancement du projet.» C’est le constat de Jean-Pierre Hardy sur le projet Maurice Ile Durable.

Jean Pierre Hardy est déjà convaincu. Et il l’a démontré lors d’une présentation du projet Maurice: île durable (MID) à la Sentinelle, mardi 20 janvier. Mais le «bras droit» de Joël de Rosnay dans cette aventure fait aussi un constat mitigé du projet.
La raison principale, selon Jean Pierre Hardy: le fonds MID (Rs 1,3 milliard voté lors du dernier exercice budgétaire) est sous la responsabilité du ministère des Utilités Publiques. «Et la vision du ministère concerne exclusivement la gestion de l’énergie. L’environnement passe en second. Or le projet MID aurait dû avoir un volet environnement plus conséquent», explique-t-il. Le manque de cohérence entre les officiers du ministère des Utilités publiques et l’état major du MID est flagrant.

Pourtant, le comité du fonds MID comprend 11 membres qui se réunissent au moins une fois par mois. Mais dans ce contexte, il devient difficile de faire avancer des projets et des décisions. D’autant plus que le comité ne bénéficie pas des provisions légales pour employer des techniciens et autres spécialistes. Ce volet du projet tombe sous la houlette du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Un appel à candidature a d’ailleurs été lancé pour le recrutement d’un «project manager.».

Lors de sa présentation, Jean Pierre Hard a notamment démontré à quel point la population globale est en train de consommer plus que ce que la terre peut produire. Justifiant le fait que Maurice peut être un exemple à suivre au plan international, il a cité un index de comparaison du New Economic Forum, où les premiers pays alliant le mieux développement économique, justice sociale et respect de l’environnement sont tous des îles.

«Maurice se trouve actuellement au cinquantième rang. L’objet du projet MID est de nous positionner sur la carte des pays qui allient le mieux ces trois arguments de développement», a-t-il conclu. Toutefois, il reconnaît que le projet de la centrale City Power va à l’encontre du projet MID, chose qu’avait pointé du doigt Joël de Rosnay lors de sa dernière visite à Maurice. «Un projet de central thermique à base de charbon peut tout aussi respecter l’environnement. Mais il faudra des investissements massifs.»