L’homme d’affaires et industriel mauricien se dit confiant que Barack Obama sera à la hauteur de la fonction.

Que vous inspire le fait que Barack Obama soit devenu le président des Etats-Unis?

C’est une très grande victoire de la jeune génération américaine. Les Etats-Unis viennent aussi de donner une leçon de démocratie en désignant quelqu’un issu d’une minorité à la tête de leur pays. Je pense que le personnage, lui-même, sera à la hauteur des attentes, de la fonction et des tâches qu’il aura à accomplir. Il a constitué autour de lui une équipe de rêve, des gens de premier plan. Il a pris les meilleurs. A la Défense, il garde un républicain et il n’a pas hésité à prendre Mme Clinton, sa rivale aux primaires. Il a une très lourde responsabilité et il n’a pas eu peur de nommer des gens qui sont plus âgés, plus expérimentés. Cela démontre son ouverture et sa confiance en lui-même. Il a bien disposé les choses pour pouvoir redonner le moral aux Américains et au monde. Car quelque part, les Etats-Unis dirigent le monde.

Le renouvellement de génération, dont vous parlez, engage-t-il également un renouveau des idées?

Ce renouvellement de génération au pouvoir suprême va également engendrer une nouvelle façon de voir les choses, avec peut-être moins d’esprit affairiste, moins de tentation du gain. Une façon aussi pour les Etats-Unis d’imposer leur leadership de façon plus équitable et juste. Mais aussi plus acceptable pour d’autres pays dans le monde, dont ceux du Moyen-Orient.

Barack Obama prend la présidence alors que le monde passe par une grave crise financière. Comment va-t-il agir?

Il va devoir préserver l’emploi. Redonner confiance aux Américains. Créer de nouveaux emplois. Et que les jeunes qui arrivent sur le marché du travail puissent trouver un emploi assez rapidement. Ensuite redonner confiance au système bancaire. Il est très important que le système bancaire américain puisse se remettre sur ses pieds. Enfin, il lui faudra remettre de l’ordre dans le monde de la bourse, de la spéculation, des prêts sans garantie… L’Etat devra jouer son rôle de régulateur pleinement. L’économie, c’est aussi une question de moral.

Etes-vous de ceux qui sont sous l’effet Obamania?

Je suis très heureux pour lui. Dès le départ, il était mon candidat. J’ai beaucoup de confiance en ses qualités de leader. A son âge, il va donner un nouvel élan au monde. Il est imprégné d’un grand sens de l’humanisme. D’une intelligence très grande et sans a priori. Il est ouvert au dialogue et aux nouvelles idées. En même temps, c’est un très grand leader et un grand communicateur.

Nazim ESOOF