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Mayotte : des gendarmes dans la poudreuse
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Mayotte : des gendarmes dans la poudreuse
Ça sent mauvais à Mayotte, du côté des forces de l’ordre. La Lettre de l’Océan indien a sorti une drôle d’histoire, mêlant gendarmes, justice, drogue, immigration illégale…
Trois gendarmes et un policier du Gir (Groupe d’intervention régional) de Mayotte ont été convoqués à comparaître le 27 juillet prochain par le juge d’instruction Hakim Karki. Ils sont soupçonnés d’avoir couvert un trafic d’héroïne depuis Anjouan.
Selon la Lettre, l’hypothèse du juge Karki est que les mis en cause auraient couvert le trafic pour faire des saisies fictives, et améliorer les sacro-saintes statistiques.
Une affaire qui a mis en émoi le commandement de la gendarmerie pour l’outre-mer, mais aussi l’état-major parisien de la gendarmerie nationale, et le gouvernement, qui a déjà bien des ennuis avec la mise en cause,  par la Cour des comptes,  de sa politique de sécurité  à Mayotte, notamment l’arrestation, la détention et l’expulsion d’immigrants clandestins).
Par ailleurs, Michel Labourdère, propriétaire du navire Maria-Galante a été libéré la semaine dernière contre une caution de 50 000 euros. Il avait été mis en examen « pour homicide involontaire et pour avoir mis  en danger de la vie d’autrui par personne morale par violation manifeste et délibérée d’une obligation régulière de sécurité ou de prudence lors de la conduite d’un navire ». Cela après qu’un clandestin qu’on ramenait aux Comores a été noyé lors de la traversée Mayotte-Anjouan. 
L’accusé avait fait appel de son placement en détention provisoire. Ses avocats, Mes Alquier et Payen, ont déclaré que leur client  avait  aussi « subi la pression des autorités pour effectuer ces reconduites ». « La préfecture a même requis la société (de M. Labourdière)  pour les transferts. Les charges sont floues. Notre  client était en Métropole (France)  au moment du drame à plus de 10 000 kilomètres», a indiqué l’avocat de la défense. Michel Labourdère a été placé sous contrôle judiciaire et condamné au versement d’une caution de 50.000euros. Le matelot qui était lui aussi incarcéré en détention provisoire a également été placé sous contrôle judiciaire strict.
(Sources : Comores-Web )
 
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