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Mayotte : inflation de 4,7% synonyme de reprise ?
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Mayotte : inflation de 4,7% synonyme de reprise ?
Les derniers indices des prix à la consommation fournis par l’Insee indiquent une hausse sur un an, de février 2010 à février 2011, de 4,7%. Elle avait été de 5% en 2008, mais de 1% en 2009, année de grandes difficultés économiques à Mayotte. Assiste-t-on à une reprise de la consommation ?
Les prix du poste « produits alimentaires et boissons » progressent ce mois-ci de 0,2 %, en raison de la hausse des prix des «  produits frais »   (+ 0,5 %) et des « autres produits alimentaires » (conserves, plats préparés, crèmes glacées...) (+ 1,5 %). Au 28 février, en un an, les prix des « produits frais » ont augmenté de 27% ! (rejoignant les hausse connues en 2008), ceux des « produits céréaliers » de 14,1% et ceux des « viandes et volailles » de 10,3%. Les produits énergétiques se sont accrus de 10,3% en un an, essentiellement  en lien avec l’accroissement des prix du carburant.
Le poste de dépenses  « services aux ménages » est  en légère progression en février (+ 0,1 %). Par contre, les prix des matériels audio-visuel, photo et informatique ne cessent de diminuer : -11% en un an.
« Collectivités locales… du mieux »
Alors faut-il voir à travers cette inflation une reprise de la consommation ? Non, nous dit l’Iedom qui constate dans son bulletin du 4ème trimestre « une dégradation de la consommation des ménages au dernier trimestre 2010 » et l’enquête de conjoncture réalisée auprès des chefs d’entreprises du secteur du commerce révèle « un repli de leur activité ». Repli constaté dans les importations de produits alimentaires, de -21% au dernier trimestre.
Mais il faut souligner que cette baisse d’activité était annoncée comme moindre qu’au trimestre précèdent, que l’indice de vulnérabilisé financière des ménages semble stagner après une forte chute et que les crédits à la consommation des ménages redémarraient au 4ème trimestre 2010.
Si l’on ajoute à cela une amélioration de la situation financière des entreprises grâce notamment « à un effort des collectivités locales qui a pu contribuer en partie à l’amélioration des prévisions d’investissements », on peut espérer un redémarrage de la consommation des ménages.
Données auxquelles il faudra être attentif dans les prochains bulletins de l’Iedom et de l’Insee. Et avec une condition : que la hausse des prix du poste « énergie » et « produits céréaliers » ne se poursuive pas car elle pourrait bien grever un portefeuille mahorais toujours très fragile.
(Source : Malango Actualité)
 
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