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Mayotte : les monopoles économiques dénoncés
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Mayotte : les monopoles économiques dénoncés

L''''intersyndicale de Mayotte dénonce les "monopoles" économiques dans l''île, qui se remet difficilement d''une crise sociale de six semaines, attendant du gouvernement "un nouveau modèle" économique.
"La population de Mayotte attend du gouvernement une nouvelle orientation du modèle d''organisation de l''économie locale", a déclaré vendredi Boinali Saïd, secrétaire général de la CISMA/CFDT, au nom de l''intersyndicale qui compte aussi la CGT Mayotte, la CFE-CGC et des associations de consommateurs. "Les subventions fiscales ne font plus recette. Il y a trop de monopoles, héritage de l''économie de comptoir dont il faut sortir absolument", a poursuivi le syndicaliste.
Les syndicats ont indiqué avoir demandé aux élus de faire inscrire en priorité la cherté de la vie  - mot d''ordre du mouvement - et le changement de modèle structurel dans le plan de relance dont ils doivent débattre mardi prochain à Paris avec la ministre de l''Outre-mer Marie-Luce Penchard.
Campagne d’explication
Intersyndicale et associations ont indiqué poursuivre leur tournée d''explication dans les villages de l''île: en effet, après avoir annoncé que le projet d''accord de sortie de crise leur convenait, la semaine dernière, elles ne s''étaient finalement pas présentées pour le signer, exigeant non pas une baisse de prix pour trois mois mais "durable". Lors d''une conférence de presse vendredi, elles ont affirmé "maintenir la suspension de la grève" et ont "démenti" les rumeurs selon lesquelles un nouveau préavis aurait été déposé pour la semaine prochaine.
Alors que la situation reste donc confuse, syndicats et patronat semblent envisager de reprendre le dialogue par le biais de la Commission consultative du travail (CCT). "Nous appuyons la demande du Medef pour l''ouverture de la CCT afin d''examiner les points de revendication", a déclaré à l''AFP Boinali Saïd.
"La CCT a été créée après les troubles sociaux de 1993 et a permis à maintes occasions aux partenaires sociaux de sortir des situations de blocage", a souligné Michel Taillefer, président du Medef Mayotte. "Sans être condescendants ni méprisants envers les uns et les autres, nous souhaitons relancer le dialogue entre toutes les parties sans exclusion, y compris FO", a expliqué M. Taillefer. FO et l''Association des consommateurs Force ouvrière (AFOC) avaient été exclus du mouvement social par les autres syndicats pour avoir signé le 17 octobre un premier accord sur une dizaine de produits de première nécessité.
Agence de Presse de l’Océan Indien.
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