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Mayotte : mobilisation en faveur des sans papiers
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Mayotte : mobilisation en faveur des sans papiers
Mercredi dernier,  un rassemblement pacifique a eu lieu devant les locaux du Centre de rétention administratif (CRA) à <IMG style="FLOAT: left" src="http://www.lexpress.mu/lexpress_cms/newsimages/Gifoi%2015%20inter.jpg">Pamandzi, à  l’initiative de trois associations, le Réseaux Education sans Frontières, Médecins du monde et SIMAD. <BR><BR>Les manifestants ont voulu dénoncer les conditions de détention des sans-papiers au centre de rétention administratif de Petite Terre (Ilot de Pamandzi).Une trentaine de personnes se sont mobilisées et disaient vouloir tout simplement faire valoir les droits de ces personnes isolées. <BR><BR>Selon les manifestants, les conditions de rétention seraient complètement immondes et à la limite du supportable. Une représentante de la SIMAD a été reçue à l’intérieur du bâtiment en vue de négociations. Pendant ce temps, chacun son tour, chaque manifestant s’est exprimé et à raconté l’histoire d’hommes, de femmes, d’enfants qui subissent tous les jours des procédures d’expulsions qui seraient faites en violant la loi. <BR><BR>Michel Rhin, président du réseau d’éducation sans frontières se dit profondément indigné: « il n’y a pas de matelas, 140 personnes sont entassés dans 135m², c’est vraiment inadmissible, Il y a une réel volonté de ne pas faire d’efforts. Nous demandons juste que le droit soit appliqué.». Il semblerait que les locaux sont plus qu’exigus et conviendraient à 60 personnes. <BR><BR>Selon ses dires, les passeurs bénéficient d’une plus grande surface, car leur cellule est de 7m². La nourriture servie serait avariée, les personnes détenues ne peuvent, ni émettre ni recevoir d’appel de leurs proches. Il existe certes une cabine téléphonique à l’intérieur du CRA, mais les clandestins n’ont aucun moyen à leur disposition pour se fournir une carte téléphonique. <BR><BR>Le rapport Delarue publié en 2010, n’avait pas été tendre et une demande de remise aux normes des locaux le plus rapidement possible avait été faite. Lors du rapport, les plats étaient en péremption, les nattes à même le sol remplaçaient les matelas, les adultes et les enfants étaient tous entassées dans la même pièce. Depuis ce rapport en 2010, le centre s’était engagé à entamer des travaux pour s’agrandir pour améliorer les conditions des clandestins. Mais les travaux d’agrandissements n’ont toujours pas débutés et chaque année ils seraient repoussé à celle d’après. La date aurait été fixée à 2014 pour l’instant pour la construction du nouveau CRA. <BR><BR>Le cas des mineurs serait plus inquiétant, car Michel Rhin affirme que beaucoup subissent des falsifications de papiers : «<EM> Au niveau de la législation, le droit interdit d’expulser des mineurs. Alors ils trichent et n’hésitent pas à en vieillir certains, pour pouvoir les renvoyer à la frontière</EM>.» Un membre de Médecins du monde lui, dénonce la difficulté que rencontrent ces personnes pour accéder à un simple médecin: « <EM>Le tri se fait au volet et est complètement subjec</EM>tif. » Les manifestants se sont ensuite mis à crier en chœur des slogans en faveur des sans-papiers. La ville de Pamandzi est située à 16 km au sud-est de Dzaoudzi (Grande Terre) où se trouve l’aéroport de Mayotte.<BR><BR><STRONG><EM>Source : Les Nouvelles de Mayotte (L’Agence de presse de l’océan Indien).</EM></STRONG><BR>
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