Un plan départemental de lutte contre l’illettrisme a été présenté lundi lors d’une table ronde au lycée professionnel de Kawéni en présence de la ministre de l’Outre-mer, Marie-Luce Penchard.

Pour remédier au  fléau de l’illettrisme qui empêche toute évolution pour un jeune, ce Plan tourne autour de 6 axes : la détection, la lecture dans une société tournée vers l’oral, l’intégration dans le monde du travail, l’évaluation, un accompagnement par les médias et la prévention. Son but : « la maitrise de la lecture et de l’écriture pour permettre aux jeunes de se construire », affirme  le sous-préfet Grégory Kromwell. Selon ce haut cadre, 48,5% d’illettrés ont été recensés « lors des journées d’appel à la défense à Mayotte ».

 Mais la ministre Marie-Luce Penchard demandait avant tout des chiffres plus précis pour cerner les populations concernées par l’absence de maîtrise de la lecture et de l’écriture   pour « être plus perfectionnistes sur le diagnostic avant d’agir ». Mais les seuls chiffres produits sont ceux des taux d’échec d’entrée en 6ème ou en CE1. Les  chiffres devraient être connus en juin.

Du côté des médias, une concertation est indispensable pour fédérer les idées des différents supports de presse écrites, télé et radio : « nos programmes ne sont pas adaptés à la lutte contre l’illettrisme » signalait Gérald Prufer, directeur de Mayotte 1ère, informant que seules les chaînes France 4 et 5 possédaient des programmes éducatifs dont il faudrait racheter les droits. « Je vais essayer de régler ce problème mais cela ne vous empêche pas de développer les productions locales » soufflait Marie-Luce Penchard.

En conclusion, Marie-Luce Penchard mettait en garde : « ce plan (Ndlr : de lutte contre l’illettrisme) ne marche pas dans tous les départements par faute de cohérence, de coordination. Or,ne pas lutter contre l’illettrisme c’est contribuer à la perte de liberté ». La ministre a quitté le lycée, après avoir salué le nouveau président du Conseil général Daniel Zaïdani. (Photo : à l’extrême gauche, Daniel Zaïdani, et à l’extrême droite, la ministre de l’Outre-mer).

Source : Malango Actualité