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Mayotte : violences anti-policiers après la mort d’un clandestin

2 mai 2011, 20:00

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Mayotte : violences anti-policiers après la mort d’un clandestin

Ce samedi 30 avril, deux policiers pris sous un déluge de galets ont ainsi été blessés, indique Mayotte Matin  dans son édition de lundi.

L’agression a eu lieu à Kawéni , dans la commune de Mamoudzou.  C’est un quartier qui fait régulièrement parler de lui. À chaque crise, dès que la tension monte, des incidents se produisent à Kawéni.

Alors qu’ils patrouillaient samedi, les deux policiers ont d’abord été pris à partie aux abords du stade de Kawéni où se tenait une partie de football. Cibles de jets de pierres, ils ont réussi à quitter les lieux en faisant usage de leurs bombes de gaz lacrymogène. "Certains criaient assassins’", note Mayotte Matin. Ces tensions font sans conteste suite à ce qu’on appelle dans les rues de Mamoudzou "une bavure".

Le 26 avril, six policiers du commissariat de Mamoudzou interviennent dans le quartier de Doujani. "Des opérations comme ça, il y en a souvent. Les policiers doivent souvent courir. Mais là, ça s’est mal terminé", note une source proche du dossier. En voyant les forces de l’ordre, un groupe de plusieurs personnes prend donc la fuite.

C’est alors qu’il tente d’échapper au contrôle qu’Andinani, un Comorien en situation irrégulière, chute et décède. Immédiatement, les policiers sont mis en cause. Mais l’autopsie pratiquée sur Andinani révèle que la mort est accidentelle.

Philippe Faisandier, le procureur de la République a indiqué à nos confrères de la Lettre de Malango que l’origine de la mort était traumatique : plusieurs côtes cassées et un éclatement du foie qui a causé une hémorragie interne mortelle.

Même si l’enquête a établi que le décès d’Andinani était accidentel, le doute subsiste pour la population. Les violations de domicile en pleine nuit, sans motif, en dehors des heures légales, ont depuis longtemps jeté le discrédit sur la police et la gendarmerie de l’île au lagon. Ce qui créé de vives tensions au cours desquelles deux policiers ont été pris samedi à Kawéni. Une enquête est désormais en cours pour identifier les lanceurs de galets.

Photo (archives) : Le  commissariat de Mamoudzou.

(Source : Le Journal de l’île de la Réunion, 3 mai 2011.)

 

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