Les commerçants de China Town sont angoissés. Pour cause, de nombreuses agressions ont lieu dans le quartier, dont celui du cuisinier chinois Yang Tian Lu. «La communauté chinoise a l’impression qu’elle est complètement négligée par la municipalité et la police», lance un commerçant. La Chambre de commerce chinoise organise une réunion avec la police ce mercredi 6 novembre.

L’angoisseet la peur… C’est ce que ressentent les commerçants qui exercent dans le quartier chinois de la capitale. Le meurtre d’un chef chinois, le samedi 2 novembre, a été la goutte de trop. Les commerçants sortent de l’ombre et témoignent de nombreux cas d’agression qui ont eu lieu récemment à China Town.

«La communauté chinoise a l’impression qu’elle est complètement négligée par la municipalité et la police», martèle Laval LaiMin, du restaurant Lai Min àla rue Royale. Les commerçants de China Town rencontrent officiellement la police au Heen Foh Hall, à Port-Louis, ce mercredi 6 novembre.

Selon Laval LaiMin,plusieurs cas de vol avec violenceont été recensés par lesoccupants de la rue Royale récemmentet impliqueraient principalementdes ressortissantschinois. «Ces agressions sont sans doute l’oeuvre d’un gang sadique», ajoute-t-il.

Il y a une semaine, un cuisinier chinois a été attaqué lorsqu’il rentrait chez lui après le travail, toujours à la rue Royale. «Il a quitté le restaurant aux alentours de 21 h 45 et s’est fait attaquer par un groupe d’individus. Il a reçu des coups de couteau dans le dos. Son portable et tout son argent ont été volés», fait ressortir la patronne du cuisinier. Et d’ajouter qu’il a été laissé nu comme un ver au bord de la route, saignant abondamment

Dans le même quartier, Suzanne Chan, responsable d’un restaurant, indique qu’un de ses employés a également été victime d’une agression il y a trois semaines. «C’est un de nos cuisiniers chinois qui rentrait après la fermeture du restaurant. Il a été attaqué par un homme qui portait un casque de moto», explique-t-elle. Suzanne Chan s’insurge contre le fait qu’il a fallu qu’un homme meure pour que les autorités réagissent finalement.

Le meurtre de Yang Tian Lu a été élucidé par la Major Crimes Investigation Team après que l’un des deux suspects, arrêtés samedi, est passé aux aveux le lundi 4 novembre. Jean Clarel Mandarin, un marchand ambulant de 38 ans, a raconté sa participation dans ce cas de vol avec violence qui aurait mal tourné. Il a incriminé son complice Warren Odayen, un soudeur de 25 ans, qui était en sa compagnie ce jour-là.