Publicité

MFA : Notre football risque gros !

31 octobre 2011, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

MFA : Notre football risque gros !

La guerre larvée au sein de la Mauritius Football Association (MFA) ne s’estompe pas. L’accalmie de ces quelques jours n’a été qu’un leurre. Le conflit au sein du comité directeur enfle.

La dernière réunion du management de vendredi dernier ne s’est pas passée aussi cordialement comme certains veulent le faire croire. Le feu couvre sous les cendres et, à ce rythme, le spectre d’une suspension de notre football se fait de plus en plus pesante sur nos têtes, alors que nos footballeurs sont les plus grands perdants.

Qu’adviendra-t-il du ballon rond mauricien ? Bien malin celui qui connaîtra le dénouement dans cette affaire. N’empêche, chacun y va de son opinion et de sa propre interprétation en ce moment. Ce qui est évident c’est qu’on court vers la catastrophe. Les affaires extra-footballistiques ont pris le dessus sur le football. La compétition reste en suspens depuis plusieurs semaines. La faute à une situation épouvantable qui paralyse les activités.

La déclaration du ministre de la Jeunesse et des Sports, Devanand Ritoo, dans l’édition d’hier de Week-end, qui dit ne plus rien comprendre dans cette affaire et que pour lui, officiellement, c’est Anoop Madhow le président de la MFA, laisse le monde du football perplexe. «Nous aussi, nous ne comprenons pas grand-chose surtout que l’Etat ne semble pas être sur la même longueur d’onde que la Fifa qui, elle, reconnaît Vinod Persunoo comme président», laisse entendre plusieurs membres de clubs.

Pour de nombreux observateurs du football, cette bataille rangée au niveau de la MFA dépasse largement le cadre fédéral. Si pour beaucoup, la situation actuelle prend des proportions démesurées, elle a des similitudes à ce qui s’était passé en 2002.

«On se souvient tous d’un problème entre la MFA, le Registrar of Associations et même le gouvernement qui avait débouché sur l’arbitrage de la Fifa. On n’est pas loin d’un scénario similaire», avancent bon nombre d’amoureux du football local.

Ça va chauffer cet après-midi

Au train où vont les choses, on n’est pas loin d’arriver à un point de non retour au niveau de la MFA. La Fédération internationale de football association (Fifa) a tranché une première fois entre Persunoo et Madhow pour confirmer le premier nommé à la présidence avec toutefois des réformes à effectuer au niveau des statuts pour être en conformité avec l’instance suprême du football dans la perspective des nouvelles élections. «Il est urgent de redonner des élections pour remettre de l’ordre dans la fédération », soutiennent plusieurs délégués. Aujourd’hui, on assistera à un nouvel épisode dans ce feuilleton de l’été avec la réunion des clubs.

Les représentants des clubs de première et de deuxième divisions ont rendez vous au siège de la fédération à Trianon à partir de 16 h 15 par rapport au coup d’envoi des compétitions. Une rencontre qui s’annonce animée puisque la grogne est palpable chez la majorité des clubs par rapport à la suppression soudaine de la ligue professionnelle cette saison ou encore les cas de l’USBBRH, Bambous Etoile de l’Ouest et Curepipe Starlight.

«Nous avons du mal à comprendre cette décision et ça fera débat lors de la réunion des clubs de lundi après-midi», peut-on entendre dans la communauté des clubs. «Il n’y a aucune logique dans ce que la direction de la fédération décide. Il y a trop d’ambiguïté dans l’annulation du championnat professionnel qui est un recul pour notre football», lâche d’autres représentants de clubs. «On fera entendre notre voix énergiquement et on ne peut payer les conséquences des ego de certains dirigeants de la fédération », avance un membre de l’opposition.

Déjà, la colère est vive chez les clubs qui ont eu vent que cet après-midi, les principaux membres du comité directeur brilleront par leur absence.

«On s’attend à avoir Vinod Persunoo, le président de la MFA, mais aussi et surtout Anoop Madhow, le président du Competition Committee pour écouter ce que les clubs ont à leur dire. On espère qu’ils ne vont pas se défiler», entend-on auprès des représentants de clubs. Bref, ça va chauffer grave aujourd’hui à Trianon.