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Mgr Maurice Piat : « L’Etat ne doit pas céder aux pressions pour légaliser l’avortement »

9 septembre 2011, 00:00

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Mgr Maurice Piat : « L’Etat ne doit pas céder aux pressions pour légaliser l’avortement »

Dans son homélie, lors d’une messe à Sainte-Croix, le jeudi 8 septembre, l’évêque de Port-Louis Mgr Maurice Piat, a lancé un appel au gouvernement mauricien. L’Etat, selon lui, ne devrait pas céder aux pressions des Nations unies pour légaliser l’avortement.

Mgr Maurice Piat a consacré son homélie à la présentation de la position de l’Eglise catholique par rapport au projet de loi annoncé sur l’avortement. Lors de la messe dite à l’occasion du pèlerinage au tombeau du père Laval, l’évêque de Port-Louis a demandé à tous les décideurs politiques de « ne pas céder aux pressions des lobbies, pour que Maurice vote en faveur de l’avortement », a-t-il déclaré.

Il a avancé plusieurs points pour soutenir sa prise de position. D’abord, souligne l’évêque de Port-Louis, l’avortement n’est pas un droit. « En revanche, protéger l’enfant est un droit. L’Etat, ainsi qu’une mère, a comme droit humain de protéger l’enfant qui vit en elle », a-t-il dit. Deuxièmement, enlever la vie d’un enfant est un crime, soutient Mgr Maurice Piat. « Dans des cultures chinoises, l’on commence à compter l’âge de toute personne dès que l’embryon prend forme dans le ventre de la maman nous ne pouvons pas légaliser le crime », a-t-il indiqué.

L’évêque a, au passage, égratigné certaines voix en déclarant que l’église a tout à fait le droit de donner son point de vue sur l’avortement, « car l’église ne fait pas que s’occuper de la religion, mais veille aussi au bon fonctionnement de la société », a-t-il lancé.

Le chef de l’Eglise catholique à Maurice a sévèrement critiqué l’Etat ainsi que la société qui, selon lui, veulent encourager l’avortement. « Je comprends que dans certaines situations, un enfant n’est pas toujours désiré. Ce qui conduit les parents, particulièrement la mère, dans un état de détresse. Il est de notre devoir en tant qu’ami, proche ou voisin d’être à l’écoute de ces personnes afin de les décourager à avoir recours à l’avortement », a-t-il poursuivi.

Maurice Piat, a également fait une virulente sortie contre certains « médecins malhonnêtes qui poussent leurs patientes à avorter, uniquement pour de l’argent c’est tout à fait répugnant », a-t-il ajouté.

L’évêque a également lancé un appel aux membres du gouvernement, pour qu’il offre une meilleure aide aux mères et familles en détresses. « Il faut que l’Etat offre des salaires décents, des conditions de vie meilleures aux personnes en détresse, pour qu’elles soient plus motivées à bien prendre soin de leurs enfants », a-t-il avancé. « Lorsque le gouvernement offre des logements aux personnes, il faut qu’il s’assure que ces maisons puissent être équipées de plusieurs chambres à coucher afin d’éviter la promiscuité, qui cause bien de malheurs à notre société », a-t-il poursuivi.

Mgr Piat a demandé aux députés d’être vigilants lors de la présentation du projet de loi sur l’avortement. Il estime que permettre l’avortement sous certaines conditions, c’est ouvrir la porte à cette pratique à une grande échelle. Il a raconté une anecdote pour illustrer son point de vue. « Un sans-abri vous demande de l’héberger dans un coin chez vous. Vous lui accordez l’hospitalité et quelques jours plus tard, il est dans votre salon avant de vouloir contrôler la vie dans votre foyer. »