Hemandar Madhow, président de la Mauritius Institute of Training and Development (MITD) Employees Union, doit se présenter devant un comité disciplinaire, aujourd’hui. Le syndicat a prévu une manifestation pacifique devant la MITD, à Phoenix.

La MITD Employees Union conteste, d’une part, la légalité du comité disciplinaire, et d’autre part, la suspension jugée «injustifiée» de Hemandar Madhow, qui occupe également les fonctions de manager départemental au sein de l’institution.

Des «déclarations publiques» sur le fonctionnement du MITD, dans le sillage de l’affaire de pédophile alléguée, impliquant un enseignant et une élève de l’institution de formation, lui ont valu une suspension.

Hemandar Madhow a reçu sa lettre de convocation le 21 janvier. Il répond de six chefs d’accusation. Il lui est reproché d’avoir fait des allégations publiques sur l’organisme. Il aurait, entre autres, fait état de l’ingérence politique au sein du MITD ou encore de transferts punitifs des employés. Le président de la MITDEU aurait également évoqué l’affaire de pédophilie alléguée au sein de l’institution.

Autre déclaration: les employés ne seraient pas au courant de leurs conditions de service. En outre, Hemandar Madhow aurait accusé le MITD de se livrer à des pratiques discriminatoires. A ses dires, le chaos y régnerait.

Toujours est-il que pour Naraindranath Gopee, président de la Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU), ce comité disciplinaire serait «illégal». Hier, une séance de travail portant sur le cas de Hemandar Madhow a eu lieu. Les participants se sont demandés sous quelle autorité l’Officer in Charge a signé la lettre convoquant le syndicaliste.

«Le MITD n’a pas de directeur ou de membres du board. D’où vient donc l’ordre de convocation du président de la MITDEU ? Nous nous sommes appuyés sur le Human Resource Manual et il n’y a aucun délit que l’on puisse reprocher à Hemandar Madhow», explique-t-il.

Le principal concerné a néanmoins décidé de se présenter devant ce comité disciplinaire.

Il sera accompagné de son avocat, Me Kishore Peertab, du président de la FCSOU et de Deepak Benydin, président de la Federation of Parastatal Bodies and other Unions.

Marc ATCHIANE