Invaincue depuis un an et favorite de la Coupe du monde, l''''Espagne a chuté dès son entrée en lice face à la Suisse (0-1).

Regroupée dans son camp, la Suisse a privé les Espagnols d''espaces et converti une de ses rares situations de but en contre à la 52e minute par le milieu de terrain Gelson Fernandes. Les champions d''Europe en titre ont buté sur un adversaire dont l''austérité tactique s''est avérée plus efficace que le jeu de passes réputé de la Roja, incapable de percer le coffre-fort mis en place par Ottmar Hitzfeld.

L''Espagne n''avait plus perdu de match, amical ou officiel, depuis la demi-finale de Coupe des confédérations il y a un an contre les Etats-Unis (0-2) et se voit dans l''obligation de l''emporter lundi contre le Honduras dans le match des vaincus du groupe H. La première mi-temps est totalement fermée. Pendant plus de vingt minutes, les joueurs de Vicente Del Bosque font admirer leur circulation de balle très fluide mais s''ils contournent à l''envi le bloc suisse, ils n''y trouvent pas de faille.

Installés dans leurs 40 mètres, les Helvètes s''attachent à priver les Espagnols d''espaces et à isoler avec succès Xavi, le chef d''orchestre espagnol. La première alerte ne vient qu''à la 17e minute sur une frappe sans danger de David Silva. La meilleure et seule grosse occasion de la première période intervient quatre minutes plus tard, lorsque Iniesta, rétabli de sa blessure à la cuisse et aligné d''entrée, alerte Piqué esseulé dans la surface côté droit. Le défenseur barcelonais efface Stéphane Grichting d''un crochet mais bute sur Benaglio.

La suite de cette première période est à l''unisson. La Roja en est réduite à des frappes lointaines ou à des centres sans danger pour la solide défense suisse, pourtant privée de Philip Senderos, sorti sur blessure à la 36e minute.

Au retour des vestiaires, le match reprend sur le même mode: domination sans partage de l''Espagne dont les initiatives sont annihilées par le bloc suisse. Mais sur une de ses très rares incursions dans le camp espagnol, la sélection helvétique ouvre le score par Gelson Fernandes à la 52e minute.

Le milieu stéphanois profite d''un cafouillage à la suite d''une sortie peu académique d''Iker Casillas dans les pieds d''Eren Derdiyok pour pousser le ballon dans le but vide. Ce scénario valide le plan de rigueur suisse, malgré une nouvelle alerte sur un ballon de Xavi pour Villa dans le dos de la défense, que Benaglio parvient à saisir avant le nouvel attaquant du FC Barcelone. Del Bosque se décide alors à jouer son va-tout et lance Fernando Torres, de retour de convalescence après son opération du genou, et le virevoltant ailier sévillan Jesus Navas.

Le match prend un tour débridé et les vagues espagnoles déferlent sur la cage de Benaglio, toujours souverain. A la réception d''un corner, Xabi Alonso est tout prêt d''égaliser sur une énorme frappe qui percute la barre transversale.

Les vingt dernières minutes sont plus confuses et l''Espagne continue de faire stérilement le siège du but suisse, sans se créer d''occasion très dangereuse, malgré un ultime coup franc aux abords de la surface dans la 5e minute du temps additionnel.
La Suisse est en tête du groupe H à égalité avec le Chili, qui a battu le Honduras 1-0 en début de journée.

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