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Mondial 2010: La défaite de l’équipe de France suscite un déluge de critiques
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Mondial 2010: La défaite de l’équipe de France suscite un déluge de critiques
La défaite des Bleus contre le Mexique à la Coupe du monde de football donne des allures de grand défouloir à la presse française, un déluge de critiques dans lequel les politiques ne sont pas en reste.
"Des Bleus défaits, humiliés, vilipendés", résume Le Monde en Une de son édition datée de samedi. Et d''''y voir un instantané de la France de 2010.
"Cette absence de patron, de stratégie, d''esprit d''équipe (...) ces talents gâchés, ces ressources ignorées (...) résonnent comme une métaphore cruelle: celle d''un pays qui peine trop souvent à se rassembler, à dépasser ses morosités et ses divisions, à mobiliser ses énergies", déplore le quotidien dans son éditorial.
L''Equipe ne va pas par quatre chemins: sous le titre "Les imposteurs" et une grande photo de Franck Ribéry, le journal sportif vilipende "l''arrogance" des Bleus "si bien accouplée à leur ignorance".
L''Histoire fournit aux journalistes quelques clins d''oeil savoureux. France-Mexique ou "la pelle du 17 juin", s''amuse L''Equipe en ce jour anniversaire de l''appel à la résistance du général de Gaulle, le 18 juin 1940.
Un siècle plus tôt, le 18 juin 1815, Anglais et Prussiens infligeaient une défaite fracassante aux armées de Napoléon et jeudi soir, pour le Figaro c''était "Waterloo au Limpopo", du nom de la province où se jouait le deuxième match des Bleus en Afrique du Sud.
Pour France Soir, "les Bleus ont fait honte à leur maillot".
"Si, lorsque les langues se délieront à l''issue de la Coupe du monde, la moitié des rumeurs entourant les Bleus se confirment alors ils auront mérité leurs titre de pires internationaux de l''histoire. Sportivement peut-être pas mais humainement sans aucun doute", tance le journal.
Si les joueurs se font étriller pour leur manque d''efficacité ("Anelka totalement hors sujet" - Le Parisien) et d''envie ("Govou, égal à lui-même, laborieux et poussif" - L''Equipe), la presse cloue au pilori leur sélectionneur, Raymond Domenech, rebaptisé "le fossoyeur" par Le Figaro.
Son bilan depuis deux ans et l''échec des Français à l''Euro 2008 "oscille entre rien et pas grand chose", calcule Le Parisien.
D''aucuns font contre mauvaise fortune sportive bon coeur commercial. "Faites comme Raymond, préparez vos vacances", proclame une publicité pour une chaîne de magasins d''électronique.
Pour se qualifier pour les huitièmes de finale, l''équipe de France doit absolument et très largement battre l''Afrique du Sud mardi prochain mais elle doit également espérer que la rencontre Mexique-Uruguay ne se termine pas sur un score nul.
"Autant espérer Noël un jour de Pâques", juge Libération pour qui les Français ont subi jeudi un "nettoyage aztèque".
L''affaire est entendue également pour Le Figaro: "Les Bleus ont déjà quasiment validé leur billet de retour pour Paris où il seront accueillis comme de sombres héros."
Dans l''arène politique, seule la ministre de la Santé et des Sports, Roselyne Bachelot, se tient aux côtés des Bleus dans la tempête.
"Il faut les virer, voilà", a asséné le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, sur Canal +.
"Plutôt que de chercher tout le temps qui il faut sacrifier et de qui c''est la faute, il est urgent que les Français aient envie de bouffer le monde", tempère le député UMP Hervé Mariton.
"Je trouve que c''est terrible d''être battu en ayant l''impression qu''il n''y avait pas d''équipe de France", se désole le député socialiste Bruno Le Roux.
Pour le député européen écologiste Daniel Cohn-Bendit, féru de foot au point d''avoir commenté des matches à la télé allemande, "ce qui est bizarre, c''est que ces joueurs, ils savent jouer au football, mais quand ils jouent ensemble, ils jouent mal, ils ne jouent pas". Verdict du leader de Mai-68: ces Bleus-là "ne s''aiment pas".
Reuters
 
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