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Mondial-2014 - Le Portugal rejoue à se faire peur
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Mondial-2014 - Le Portugal rejoue à se faire peur
Le Portugal a relancé sa campagne de qualification au Mondial-2014 en battant une équipe d’Azerbaïdjan réduite à dix, mais reste au coude à coude avec une surprenante formation d’Israël pour s’emparer d’une place de barragiste, un rôle que les Portugais connaissent bien.
Après sa victoire mardi à Bakou (2-0), la Selecçao est toujours troisième du groupe F derrière Israël, qui compte aussi 11 points en six rencontres grâce à son succès en Irlande du Nord (2-0) mais affiche une meilleure différence de buts.
Confortablement installée sur le siège de leader, la Russie assiste au duel avec une longueur d’avance et deux matches de moins que ses poursuivants.
Privé de son capitaine et attaquant vedette Cristiano Ronaldo, suspendu, mais aussi de l’ailier de Manchester United Nani, blessé, le Portugal a fait l’essentiel en brisant une série de cinq matches sans gagner, dont deux rencontres amicales contre le Gabon et l’Equateur.
Mais l’équipe du Portugal, qui restait sur un nul arraché sur le fil la semaine dernière en Israël (3-3), a de nouveau mis à nu des faiblesses récurrentes. "Nous n’aurions pas eu autant de difficultés si nous avions été plus efficaces", a reconnu mardi le sélectionneur Paulo Bento.
Il a ainsi fallu aux Lusitaniens 29 tirs au but pour en cadrer huit et battre le portier azéri à deux reprises, tandis qu’Israël a fait le même score à Belfast avec seulement trois occasions nettes.
A Tel-Aviv, les Israéliens avaient marqué trois buts en cinq tentatives alors que les Portugais avaient dû viser le but 19 fois afin de sauver les meubles.
En défense aussi, les statistiques laissent à désirer avec six buts encaissés en autant de rencontres qualificatives, et seul l’Azerbaïdjan n’a pas battu le gardien Rui Patricio.
"Un problème de mentalité"
Où est donc passée l’équipe qui, l’été dernier encore, animait l’Euro-2012 en s’extirpant du "groupe de la mort" au dépens des Pays-Bas, grâce à un Ronaldo enfin à la hauteur de son talent, pour ne tomber qu’en demi-finale aux pieds de l’Espagne championne ?
Au-delà du manque d’efficacité, "c’est un problème de mentalité et notre mentalité est difficile à changer", se défendait Bento à l’issue du nul en Israël, arguant qu’il est dans le tempérament portugais de ne se donner à 100% qu’en situation de difficulté.
L’entraîneur en trouve d’ailleurs la preuve dans le passé récent de l’équipe nationale, qui a dû passer par la case barrages afin de se qualifier pour le Mondial-2010 comme pour l’Euro-2012.
Mais pour ses détracteurs, Bento est lui-même tombé dans le travers qu’il dénonce en affirmant que le déplacement en Israël ne serait pas "décisif" et qu’il fallait renoncer à viser la qualification directe. "Nous devons nous fixer un objectif qui ne dépend que de nous : finir à la deuxième place", disait alors le sélectionneur.
Moins philosophes, certains observateurs regrettent plutôt l’absence d’un artilleur portugais d’envergure internationale et pointent du doigt les nombreuses occasions manquées par Helder Postiga, l’avant-centre préféré de Bento.
D’autres encore critiquent l’obstination de l’entraîneur à titulariser les milieux Joao Moutinho et Raul Meireles malgré leur méforme physique.
Si les Portugais ont besoin d’une affiche alléchante pour montrer leur meilleur visage, leur prochain match devrait faire l’affaire avec la réception de la Russie le 7 juin à Lisbonne. Malgré l’absence de Pepe, suspendu, la Selecçao compte sur le retour de Nani et Cristiano Ronaldo pour sortir son costume de gala.
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