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Morcellement Swan, Grand-Baie : un marécage comblé au vu et au su des autorités

29 décembre 2012, 00:00

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Morcellement Swan, Grand-Baie : un marécage comblé au vu et au su des autorités

Des travaux de comblement seraient en cours à Grand-Baie sur un site classé "wetland". Un habitant soucieux de l''''environnement a alerté les autorités qui, semble-t-il, ignoreraient l''affaire.

C’est un dossier qui est suivi de près par des techniciens du ministère de l’Environnement. Cela, après que la police de l’Environnement a été alertée quant à ce qui s’apparente au comblement d’un marécage dans la région du morcellement Swan, à Grand-Baie.

Denis Maujean, qui possède un terrain dans cette région, est, lui, catégorique. Il allègue qu’un promoteur immobilier a bel et bien commencé des travaux decomblement depuis quelque temps déjà. Du côté des autorités, l’on souligne qu’une enquête est en cours pour établir la nature du permis du promoteur et des travaux entrepris. Du reste, des plaintes ont été enregistrées au quartier général de la police de l’Environnement, à Port-Louis.

Quoi qu’il en soit, combler un marécage, à Maurice, est illégal. Et, des actions, apprend-on, seront prises, si tel est véritablement le cas.

Denis Maujean se dit, lui, révolté. D’autant plus, poursuit-il, qu’il avait lui-même l’intention de mener un projet de développement près de ce marécage. Il n’avait pas reçu l’aval des autorités qui avaient évoqué la préservation de l’écosystème.

Denis Maujean ajoute qu’une partie de son terrain se situe à 18,70 mètres de voon – des plantes aquatiques.

Ce qui signifie qu’il se trouve dans les 30 mètres de la zone tampon du marécage. Son projet, précise-t-il, aurait été à la pointe de la technologie, sans pour autant nuire à l’environnement. «Malgré cela, trois de mes dix appartements ont été gelés. Car, ils se situaient dans la zone tampon.» N’ayant pas reçu le feu vert des autorités, il a préféré
abandonner ce projet.

Il devait, par la suite, être accosté par un promoteur local.

Celui-ci souhaitait lui acheter son terrain. Cette requête, dit-il, remonte à un an. «J’ai refusé, car la protection du marécage est plus importante», fait-il valoir. Mais, il y a un mois, des travaux à l’aide de bulldozers auraient débuté «à l’intérieur du marécage». Après s’être renseigné, Denis Maujean aurait appris qu’un propriétaire d’un terrain en bordure du marécage avait entamé des travaux d’agrandissement. Comment ? En comblant le marécage.

«Plus de deux arpents ont été comblés de rochers et de matériaux de construction, le tout recouvert par de la terre.» Pour Denis Maujean, il s’agit là d’un véritable désastre. Alors que, lui, il a accepté de «perdre trois appartements pour le bien-être du marécage».

Et que l’autre promoteur, martèle-t-il, poursuit ses travaux sous le nez des autorités.

En attendant, les machines ne fonctionnent plus, étant en panne.

Pendant ces dernières semaines, Denis Maujean affirme avoir pris contact avec la police de l’Environnement à trois reprises. «Mais les travaux de construction se poursuivent. » Selon lui, il est urgent d’agir pour sauver le marécage, «avant qu’il ne soit trop tard».