«Je suis impressionné par le talent de ces enfants qui, pour la première fois, tiennent en leurs mains des objets de récupération pour fabriquer des masques. Ils le font avec beaucoup de dextérité. On sent chez eux le désir d’apprendre et de découvrir les choses nouvelles»,confie Fritz Laratte, sculpteur haïtien qui est à Mauricedepuis une quinzainede jours, pour apporter sa pierre à l’édifice de l’héritage du Morne. Ce dernier initie, depuis lundi, les enfants du village du Morne, à la transformation de matériaux de récupération au siège de «LeMorne National HeritageTrust Fund».

Il a lui-même, dès son tendre âge, appris de son père Georges à faire de ce métier son gagne-pain. Fritz Laratte croit dur comme fer que ces enfants ont un brillant avenir si on leur donne l’encadrement nécessaire.

«C’est un métier qui promet beaucoup», insiste-t-il.L’artiste qui pendantson séjour dans l’île a eul’occasion de côtoyer desgens de ce village, garderapour longtemps beaucoupde souvenirs. «Mo pa fi n dépaysé. Mo senti mo dan mo Haïti», dit-il, dans un grandéclat de rire avant de regagnerl’atelier de travail qu’ilanime avec les enfants.