La police russe a interpellé le samedi 18 décembre environ 800 personnes à Moscou, dont de jeunes nationalistes rassemblés dans le nord de la ville, dans le cadre de mesures destinées à empêcher de nouvelles violences à caractère ethnique.

Voici une semaine, 7.000 supporters de football et nationalistes scandant des slogans racistes avaient manifesté à proximité de la place Rouge et agressé des passants d''''apparence caucasienne. Plus de 30 personnes avaient été blessées dans ces violences.

Le président russe, Dmitri Medvedev, a condamné ces agressions en parlant de "pogroms".

Lors d''une manifestation autorisée, samedi près de la tour de la télévision d''Ostankino, dans le nord de la capitale, plusieurs centaines de jeunes nationalistes se sont rassemblés et ont scandé des slogans comme "Le patriotisme n''est pas du fascisme!".

"Le rassemblement avait été autorisé, mais rapidement, les jeunes gens se sont lassés, se sont scindés en plusieurs groupes et ont commencé à marcher, en portant des torches enflammées, en direction du métro. C''était bien sûr illégal, et les policiers ont procédé à des arrestations", a expliqué le porte-parole de la police de Moscou, Victor Birioukov.

Aucun acte de violence n''a été signalé et la plupart des manifestants étaient des adolescents ou de jeunes adultes, a-t-il dit. D''autres arrestations ont eu lieu lors de manifestations non autorisées en d''autres points de la ville.

La police, citée par l''agence de presse Itar-Tass, a déclaré qu''un peu plus de 800 personnes avaient  été arrêtées samedi. Des armes, dont des couteaux, ont en outre été confisquées.

Les autorités russes avaient procédé à des opérations de ce genre mercredi, avec l''interpellation de 800 jeunes russes et immigrés caucasiens ou d''Asie centrale, qui se rassemblaient en vue d''en découdre près de la gare de Kiev.

Le Premier ministre Vladimir Poutine a déclaré jeudi lors d''une émission télévisée de questions-réponses qu''il importait d''empêcher toutes les formes d''extrémisme.