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MSIRI : L’agriculture première victime de l’empiétement des espaces naturels
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MSIRI : L’agriculture première victime de l’empiétement des espaces naturels
De 1986 à 2010, le taux d’occupation du sol par la culture de la canne à sucre est passé de 48,3 % à 41,5 % des 186 000 hectares disponibles. Pour céder la place aux projets, dont ceux liés à l’immobilier.
On savait que c’est le prix à payer pour toute forme de développement, dont celui de l’immobilier. Dans une récente étude, sur l’utilisation de terres à Maurice, le Mauritius Sugar Industry Research Institute (MSIRI) a, entre autres choses, procédé à un état des lieux sur le phénomène d’artificialisation des milieux naturels et des terres agricoles. Traduisez : la perte graduelle de leur vocation originale au profit de projets de développement.
Aux yeux des rédacteurs de ce rapport, le phénomène d’artificialisation a pénalisé principalement l’agriculture. Autrement dit, des pertes en terrains agricoles ont touché principalement des terres sous culture de canne à sucre. Les espaces ainsi libérés ont accueilli des projets de développement immobilier, de logements et d’infrastructures routières.
La superficie placée sous culture de la canne à sucre, indique l’étude, a enregistré une baisse de 6,8 %. Le taux d’occupation de la surface par cette culture est donc passé de 48,3 % en 1986 à 41,5 % en 2010 des 186 000 hectares. Cette perte de terre a principalement profité à deux secteurs notamment celui de la construction et des infrastructures routières.
Selon le MSIRI, en 24 ans, la superficie de terrains consacrée au secteur de la construction a connu une expansion de 1,7 % passant de 13,4 % à 15,1 % de 1986 à 2010. Le taux d’empiétement du réseau routier sur des terrains a également connu une hausse. De 1986 à 2010, il est passé de 1,9 % à 4,2 % soit une hausse de 2,3 %.
Quoique cela n’ait pas été explicitement précisé, ces projets de développement concernent la construction de logements sociaux et privés, la conversion de champs de canne pour l’aménagement d’espaces commerciaux ou de nouveaux secteurs économiques, comme cela a été le cas à Ebène.
Sont également concernés, des projets de logement de luxe ou semi-luxe réalisés selon les paramètres définis aux termes des dispositions de l’Integrated Resorts Schemes et du Real Estate Scheme. Deux régimes d’acquisition qui, durant ces dernières années, ont provoqué une véritable expansion du secteur privé de l’immobilier.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les espaces recouverts de forêts tropicales, d’arbustes et de gazon ont été quelque peu épargnés par le phénomène de l’artificialisation du sol. En effet, le rapport du MSIRI indique qu’en ce qui concerne ce type d’espaces, la situation est plutôt encourageante. Pour la période de 1986 à 2010, sa superficie est passée de 35,1 % à 37 % soit une hausse de 1,9 %.
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