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Municipales: un taux de participation qui confirme un intérêt mitigé des citadins
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Municipales: un taux de participation qui confirme un intérêt mitigé des citadins
Avec un taux de participation de seulement 44,91 %, les élections municipales 2012 confirment une tendance qui dure depuis les cinq dernières élections municipales.
En effet, on constate que, depuis les municipales de 1988, les électeurs des villes semblent accorder de moins en moins d’importance à ces consultations. La rupture s’opère après les municipales de 1985 lorsqu’ils étaient 69 % d’électeurs à se rendre aux urnes. Depuis, les chiffres tournent autour de 40 % avec justement 40 % en 1988, 22 % en 1991, 39 % en 1996, 39 % toujours en 2001 et 40 % en 2005. Certes, il y a une légère hausse de participation pour ces municipales de 2012 dont 44,91 %, soit presque 45 %. Les principales alliances s’attendaient à davantage. Mais, elles peuvent être satisfaites dans une certaine mesure.
On retiendra que les 22 % en 1992 suivent les législatives où l’alliance MSM-MMM avait raflé la mise aux législatives. Cela n’empêche pas cette alliance de prendre possession des cinq municipalités. En 1996, les deux partenaires PTr et MMM vont également asseoir leur suprématie dans les villes. Un scénario vérifié en 2001 pour le MSM et le MMM.
Le MMM a toujours été très présent dans les villes, remportant ces élections locales, seul ou en alliance avec un autre parti. Un fait qui sera contredit en 2005 lorsque, pour la première fois, l’Alliance sociale PTr-PMSD-MR surfant sur sa victoire aux législatives va éjecter le MMM des municipalités.
La logique veut que les partis, qui viennent de prendre le pouvoir, remportent les municipales qui suivent les législatives. Sauf que pour ces municipales 2012, plus de deux ans se sont écoulés. On a donc un gouvernement presque à mi-mandat et une nouvelle configuration politique depuis le départ du MSM de la majorité. Est-ce que ces éléments suffiront pour que l’alliance de l’opposition reprenne les citadelles municipales ?
Rien n’est moins sûr. Car, malgré les efforts et les argumentaires développés des deux côtés - soit le PTr-PMSD et le MSM-MMM - les électeurs ne semblent pas avoir été réceptifs aux messages à l’effet qu’ils devaient se mobiliser pour ces municipales. Le désintérêt pour les élections locales se confirme. Il témoigne surtout du fait que les citadins n’attendent pas grand-chose de leurs mairies. Vivement une réforme de l’administration locale qui leur permettra encore de croire que leurs municipalités servent à quelque chose.
 
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