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Musique : Ayo, fille du monde
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Musique : Ayo, fille du monde
Ayo est à Maurice pour un concert unique, ce vendredi 7 août, au centre Swami Vivekananda à Pailles. Découverte de cette artiste, issue du métissage et qui se revendique citoyenne du monde…
Ayo, Joy Olasunmibo Ogunmakin de son vrai nom, est une artiste atypique avec une musicalité qui vogue sur plusieurs courant musicaux tels que la soul, le funk, le reggae, le gospel, l’afrobeat ou encore le blues. Son premier opus, « Joyful », la propulse immédiatement vers un succès planétaire en 2006. Depuis, la belle allemande, a accouché d’un second album, « Gravity at last », plus rythmé, encore plus intimiste, mais toujours fidèle à son univers.
Enfant du métissage d’un père Nigérian et d’une mère Roumaine, son éclectisme, tient sans doute ses origines de ce mélange d’univers et de cultures. Elle se revendique, d’ailleurs, citoyenne du monde. « Je suis une fille du monde. Je ne crois pas dans les frontières. Il faut se sentir tout simplement humain, c’est le plus important », lâche-t-elle avec conviction.
Bien que se considérant indubitablement comme tel, Ayo fait, néanmoins, un clin d’œil à ses origines nigérianes à travers son nom de scène. En effet, en yoruba, langue nigéro-congolaise, Ayo est tout simplement la traduction de son vrai prénom, Joy, qui signifie tout simplement « joie ». Mais peut-être aussi que son deuxième prénom, Olasunmibo, qui veut dire en yoruba « celle qui est née à l''''extérieur mais qui reviendra avec la prospérité en elle », explique peut-être ce ressentit d’être avant tout une citoyenne du monde.
Mais Ayo, c’est aussi une enfance compliqué. Derrière son sourire, qui vous irradie de bonheur, se cachent les marques d’un pénible passé. Elle a, effectivement, eu une enfance particulière due à son métissage ou encore au fait que sa mère était en prison et avait succombé aux charmes de la drogue.
La musique lui a permis de se libérer de tout ce chagrin. En posant cette souffrance sur des textes et de la musique, Ayo a surmonté cette période difficile de sa vie. Ses chansons où elle aborde autant de sujets tels que le racisme ou encore le divorce, respirent l’authenticité et la simplicité.
C’est par l’émotion et la spontanéité, le hasard peut-être, qu’Ayo se laisse guider dans l’enregistrement de ses albums. Ce qui étonne beaucoup, c’est la vitesse à la laquelle elle boucle un opus. Elle le fait en cinq jours. Sa conviction est la suivante : il n’est pas possible de recréer un instant. C’est ce moment unique, inimitable, qu’elle immortalise dans ses albums. Elle ne fait jamais plus de trois prises par morceaux. C’est, sans doute, cette vérité et cette spontanéité qui fait aussi le succès d’Ayo…
(Photo: Sunita Beezadhur)
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