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Naraindranath Gopee arrêté à son domicile
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Naraindranath Gopee arrêté à son domicile
Le syndicaliste, en première ligne dans la contestation du PRB Report 2013, a été arrêté tôt mardi matin 23 octobre, au motif qu`il ne s`est pas présenté en cour dans un procès en diffamation.
«ON aurait dit qu’ils avaient débarqué dans la maison d’un malfrat !» Arrêté à son domicile à Curepipe, tôt ce mardi 23 octobre, par la police d’Eau-Coulée, Naraindranath Gopee parle d’«arrestation illégale». Ce qui est reproché au président de la Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU) : son absence en Cour, le 15 octobre dernier, à l’appel d’un procès pour diffamation que lui intente Lucien Finette, directeur du Mauritius Examination Syndicate (MES).
La présence des policiers à cette heure matinale n’est pas passée inaperçue. «Ils ont barricadé toute la maison comme si j’étais quelqu’un prêt à m’enfuir...» Le syndicaliste explique que les policiers «étaient tellement pressés qu’ils ne m’ont même pas donné le temps de me préparer convenablement. On m’a donné seulement le temps de me brosser les dents».
Pour Naraindranath Gopee, il y aurait une «confusion somewhere». Traduit devant le tribunal dans la matinée d’hier, c’est d’ailleurs ce qu’il a expliqué au magistrat. Sollicité par l’express, le syndicaliste dit envisager d’éventuelles poursuites contre la police. Il s’est dit «fortement secoué». «Les policiers ont débarqué chez moi à six heures du matin. Je dormais encore.» C’est sa fille, dit-il, qui l’a réveillé. «Ils m’ont dit que je devais les accompagner car il y a un mandat d’arrêt qui a été émis contre moi en début de semaine.»
Le syndicaliste n’en démord pas : son arrestation serait sans motif. Car, selon les documents légaux en sa possession, le procès contre lui – dans le sillage de la circulation d’un trac anonyme incriminant Lucien Finette, en octobre 2011 – devait être entendu l’année prochaine. A ses dires, l’affaire, appelée en Cour le 5 septembre, a été renvoyée au 20 février 2013.
Or, le mandat d’arrêt fait état de sa non-comparution en Cour le 15 octobre. Une date, insiste le syndicaliste, qui ne lui a jamais été communiquée, ni devant le tribunal, ni autrement.
Autre zone d’ombre, selon Naraindranath Gopee, des «ratures inexpliquées» sur les documents de la Cour. Il explique que la date du 20 février 2013 aurait été rayée et celle du 15 octobre dernier inscrite à la main. Le syndicaliste compte demander un Court Records de la séance du 5 septembre dernier en vue de tirer cette affaire au clair.
Marc ATCHIANE
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