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Nasreen Razzak : « Le volontariat fait partie d’un processus d’apprentissage »
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Nasreen Razzak : « Le volontariat fait partie d’un processus d’apprentissage »
La Responsable du programme “Créativité, Action et Service” au Bocage nous parle de l’importance du volontariat dans le cursus scolaire.
Quand le Premier ministre britannique parle de bénévolat, on l’accuse de trouver un moyen permettant à l’Etat de ne pas prendre ses responsabilités...
Si chacun prend ses responsabilités, l’Etat aura plus de temps et de ressources pour s’occuper des problèmes socio-économiques. C’est pourquoi il est nécessaire de préparer les collégiens à être des citoyens du monde responsables. Au Bocage, la formation est non seulement académique mais doit aussi les préparer à s’adapter dans n’importe quelle société et à faire du monde un meilleur endroit pour vivre.
Pour le ministre Vasant Bunwaree, le baccalauréat international forme l’enfant sur un plan « holistique et global »…
Jusqu’à sa dernière année de scolarité, le collégien a une formation très vaste, avec des matières couvrant les langues, les humanités et les sciences. Il doit aussi proposer un Extended Essay, pour développer les compétences en termes de recherche et d’écriture. Lui est aussi proposée la Theory of Knowledge qui l’amènera à réfléchir sur les différentes façons d’acquérir les connaissances ou de synthétiser les connaissances de divers domaines. Ensuite, il y a la composante « Créativité, Action, Service » (CAS) qui l’encourage à acquérir d’autres compétences à travers une série d’activités artistiques, sportives, physiques ou de service à la communauté.
Sur quels projets précis travaillent vos élèves ?
Au cours de l’année scolaire, j’examine les propositions des collégiens. A la fin du programme CAS, chaque collégien doit démontrer qu’il satisfait à huit critères dont celui de l’organisation et du lancement d’activités. Actuellement, les collégiens sont engagés dans diverses activités avec des ONG. Parmi celles-ci, SOS Village, l’alphabétisation des adultes à Bambous, un home pour personnes âgées à Rose-Hill, le nettoyage de rivières et de plages. Nous avons également parrainé l’école primaire de Moka, où nos collégiens organisent la journée sportive et entretiennent le bâtiment. En avril dernier, d’autres enseignants et moi avons accompagné 50 élèves à Jaipur, en Inde, dans le cadre d’un programme d’échange. Nos élèves y ont participé à nombre d’activités bénévoles, fabriquant des étagères, peignant les murs d’une école maternelle qui héberge 600 fillettes venant de familles défavorisées.
Vu que cela est pris en compte pour l’attribution du diplôme du baccalauréat international, peut-on vraiment parler de volontariat ?
Le CAS est essentiel pour l’obtention du baccalauréat international et, pour cette raison, n’est pas volontaire. Toutefois, grâce à cette expérience, les collégiens sont sensibilisés aux activités de service. Même si certains ne s’engagent dans ces activités que pour satisfaire au nombre d’heures requis pour l’obtention du diplôme. Le volontariat fait partie d un processus d’apprentissage et le CAS initie nos jeunes au service à la communauté. Beaucoup s’engagent dans le bénévolat après l’école.
(Source : L''''express dimanche)
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