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Natacha Finette Constantin, enfant de bohème

23 août 2010, 00:00

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Natacha Finette Constantin, enfant de bohème

Rencontre :  La soprano campera le rôle de Frasquita dans l’opéra «Carmen» qui se jouera du 10 au 19 septembre au J&J Auditorium, à Phoenix.

Une collègue de travail qui, pour son deuxième jour de travail, vous ramène du gâteau au chocolat. C’est cela Natacha Finette Constantin. Dans la maison de ses parents, à Beau-Bassin, où la soprano nous reçoit, le salon embaume des gâteaux qu’elle a mis au four. C’est qu’elle les a prévus pour égayer l’heure de la pause lors de sa deuxième répétition avec l’équipe qui monte actuellement l’opéra Carmen.

Entrée en matière sucrée pour travailler le rôle de Frasquita. C’est celui que campera la soprano Natacha Finette Constantin dans la nouvelle production de la Fondation Spectacles et Culture, mise en scène par Gérard Sullivan et Angela Brandt. Un rôle qu’elle jouera pour la première fois de sa carrière, bien que l’opéra Carmen ne lui soit pas inconnu.

Frasquita, c’est, dans la perception de la soprano qui fait ses armes à l’Opéra Bastille depuis 2004, «la bonne copine, presque une soeur pour Carmen». La difficulté, ce seront les ensembles qu’elle partage avec Micaela (jouée par Véronique Zuël-Bungaroo) et Mercedes (campée par Katrin Caine). «J’ai tendance à être influencée par la ligne mélodique de Mercedes et de chanter comme elle.»

Pourquoi a-t-elle accepté ce rôle ? Elle qui affirme en avoir déjà refusé d’autres par ce qu’ils étaient soit «rébarbatifs » soit «un peu cucul», déclare : «Un chanteur, c’est aussi un musicien, je vérifie d’abord si l’écriture musicale me plaît et surtout si le personnage me touche.»

En outre, si «personne n’est d’accord sur ma voix», confie Natacha Finette Constantin, «certains disant que je suis une soprano lyrique, d’autres dramatique, d’autres encore que je suis mezzo-soprano », elle, en revanche, se construit par la force du travail. Elle qui a déjà été mise en scène par Michael Haneke dans Don Giovanni à l’Opéra National de Paris.

Plus près de nous, en janvier 2009, elle assure la doublure dans le rôle de Madame Butterfly, à l’Opéra Bastille.

Un parcours impressionnant, qui, pourtant, fait stresser la soprano. «J’ai peur que les gens aient une certaine image de moi après mes précédents concerts ici» qu’en somme, on la qualifie de diva. «Vous savez, quand on est stressé, on a la gorge sèche et on est agacé par certains détails.

Cela a pu donner l’impression que je me conduisais comme une diva.» Pourtant, avoue humblement la soprano, «je suis quelqu’un qui manque de confiance en soi et je suis ultra perfectionniste.»

Voilà pourquoi Natacha Finette Constantin «stresse» encore plus pour le récital lyrique qu’elle donnera le samedi 11 septembre, dans le cadre du Festival d’opéra.

«Je veux être sûre que mes choix plairont et que le public pourra entendre mon évolution vocale.»