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Naufrage aux Comores : les autorités prennent des sanctions

19 août 2011, 00:00

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Une enquête a été ouverte pour homicide involontaire et non assistance à personne en danger concernant le naufrage de Madjiriha, qui a fait plus de cinquante morts. Parallèlement, des sanctions à l’égard des responsables portuaires de Moroni ont été prises par le Ministère du transport et le procureur de la République.

Si au niveau judiciaire, l’investigation touche à sa fin avec l’arrestation de six personnes et la mise sous contrôle judiciaire de cinq autres, les sanctions commencent à surgir du côté des autorités comoriennes. Quelques responsables portuaires de Moroni ont été suspendus de leurs fonctions. Cette décision émane du ministre en charge des Transports qui a dressé une note à leur encontre.

Les personnes concernées par cette sanction sont le Président Directeur Général de l’autorité portuaire des Comores, Miradji Abdou Saher, le commandant du port Bacha Chefou et le Directeur général des affaires maritimes Abdoulhamed Mouhoussoune. Le ministre n’a pas précisé les motifs pour lesquels ces responsables de la navigation maritime ont été suspendus de leur fonction. Un responsable du ministère a toutefois communiqué que "tenant compte des premiers éléments de l’enquête qui aurait révélé des négligences et dysfonctionnements graves, le ministère des Transports a voulu prendre les sanctions qui s’imposent pour ceux qui seraient coupables…de la perte de vies humaines", rapporte le journal Albalad.

 Par ailleurs, lors de l’enquête judiciaire, la gendarmerie n’a pas pu interroger l’armateur du bateau. Le procureur général d’Anjouan n’aurait pas accepté que ce dernier soit livré à la justice. Il aurait affirmé avoir, lui aussi, ouvert une enquête sur l’affaire en question. Soilihi Mahamoud, procureur de la République de Moroni a manifesté son incompréhension vis-à-vis de cette réaction en lançant une question "comment peut-on ouvrir une enquête pour une personne en dehors des autres prévenus et loin du lieu où se sont déroulés les faits."

Par ailleurs,les armateurs du transport maritime inter îles des Comores contestent la décision du ministère de transport qui interdit récemment l’exploitation des boutres qui ne sont pas aux normes.
 
Ainsi, le siège régional de l’Autorité portuaire des Comores (Apc) dans l’île d’Anjouan a été la cible, jeudi matin, de la colère de ces armateurs suite à la décision ministérielle interdisant l’exploitation des boutres qui ne sont pas conformes à la réglementation.

La note du ministère des Transports enjoint l’Apc et les directions insulaires des transports maritimes de retirer l’autorisation de naviguer aux bateaux qui ne rempliraient pas quatre normes principales à savoir, la possession de deux moteurs en bon état, leur suivi par une société de classification, l’obtention d’une police d’assurance de passager d’ un bureau reconnu et l’ existence d’ un équipage breveté (officiers brevetés et matelots qualifiés).

En effet, seuls les bateaux Princesse Caroline, Ile des Comores et Ile de Mohéli sont autorisés à quitter le quai du port de Mutsamudu (Anjouan) et y accoster.

Sources : Albalad & Comores-Web