Le Premier ministre qui procédait ce jeudi 31 mai au lancement du site web de l’Equal Opportunities Commission, a déclaré que la discrimination est très présente à Maurice, et se dit attristé que certains membres de  son entourage ne voulaient pas croire dans l’égalité des chances.

« La discrimination est l’une des choses les  plus répugnantes et inacceptables ». C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre, Navin Ramgoolam, lors du lancement du site web de l’Equal Opportunities Commission (EOC), ce jeudi 31 mai,  à l’Université de Maurice (UoM).

Lors de son discours, le chef du gouvernement a fait part de sa volonté d’éliminer toute forme de discrimination. Il a ainsi expliqué qu’il songeait à créer cette commission depuis son entrée en politique, en 1990. Navin Ramgoolam a indiqué qu’une fois qu’il a accédé au pouvoir en 1995, il avait sollicité l’aide d’un expert un indien pour définir les modalités d’une telle  commission. « Et une fois qu’il avait terminé son travail, il m’avait informé que beaucoup de Mauriciens ne croient pas dans l’égalité des chances, et certaines de ces personnes faisaient même partie de mon entourage », a-t-il fait part.

Navin Ramgoolam a affirmé qu’à la fin de son mandat en 2000, la loi était finalisée, mais il n’a pas été en mesure de la présenter au parlement, car c’est l’alliance MMM/MSM qui avait succédé le Parti Travailliste. « Le gouvernement d’alors n’avait pas jugé utile de présenter ce projet de  loi au parlement », a-t-il fait remarquer.

Le chef de gouvernement s’est dit attristé que la discrimination existe toujours dans la société mauricienne en 2012. Toutefois, soutient-il, l’institution de cette commission révolutionnera Maurice. « L’Equal Opportunities Commission présidée par Brian Glover changera la face de Maurice elle fera justice à tous ceux qui se disent victimes d’injustice, et parallèlement feront voir claire à certaines personnes », a-t-il affirmé.

Le président de la commission a pour sa part expliqué que lui et ses membres n’adopteront pas une ligne de conduite « rotin bazar ». Me Brian Glover souligne que cette commission fera de son mieux pour agir comme conciliateur. Il a aussi ajouté que l’heure n’est plus aux paroles, mais aux actions concrètes, « pour réellement faire bouger les choses », a-t-il poursuivi.

A ce jour, 66 cas ont déjà été reçus par la Commission. Tous ceux se sentant victimes peuvent accéder directement au site web et ainsi faire part de leurs plaintes en ligne.