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NBA : Une finale inédite entre Oklahoma et Miami

12 juin 2012, 00:00

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NBA : Une finale inédite entre Oklahoma et Miami

Le présent de la NBA, incarné par LeBron James et ses Miami Heat, et son futur, avec Kevin Durant et ses Oklahoma City Thunder, s’affrontent à partir de mardi dans une finale qui promet de clore en beauté une saison qui a failli ne jamais avoir lieu.


"OKC" et Miami ont peut-être refermé un chapitre de l’histoire contemporaine de la Ligue en éliminant, pour accéder à la finale, respectivement San Antonio (4 titres depuis 1999), et Boston, qui restait sur deux finales en quatre ans.

Spurs et Celtics, chacun emmené par un "Big Three" de trentenaires, avaient les armes, mais plus forcément les jambes.
Même si les deux meilleures équipes de la saison régulière, San Antonio à l’Ouest et Chicago à l’Est, ne sont pas de ce rendez-vous final, le patron de la NBA David Stern peut s’estimer heureux du scénario.

Médiatiquement, il dispose avec Miami d’une équipe -et d’un joueur, LeBron James- que tout le monde veut voir, que ce soit pour l’aduler ou la détester, pour se régaler de ses exploits ou se moquer de ses échecs. Les audiences télé -et par conséquent les précieux annonceurs- sont donc garanties.

Politiquement, la présence d’Oklahoma City en finale valide son combat de l’automne, lorsque le lock-out a failli balayer toute la saison. Avec le nouvel accord, Stern voulait un retour aux profits pour sa Ligue et un rééquilibrage des forces en faveur des petits marchés économiques, scandalisés par la fuite de leurs stars vers des endroits plus hospitaliers (comme James et Chris Bosh quittant respectivement Cleveland et Toronto pour rejoindre Dwyane Wade à "South Beach") et/ou des marchés plus médiatiques.

Saison condensée

Oklahoma City, ville de moins de 600.000 habitants (31e des Etats-Unis) qui ne compte qu’une seule franchise sportive professionnelle, incarne un peu cette réussite des "petits" fortement encouragée par les dirigeants de la Ligue.
Après une saison condensée en cinq mois et demi qui a laissé sur le flanc quelques blessés de marque (Derrick Rose, Dwight Howard), le lock-out n’est qu’un mauvais souvenir et la NBA peut sourire devant le duel épique qui se profile : le triple MVP (James) contre le triple meilleur marqueur (Durant).

Le "King", 27 ans, et "Durantula", 23 ans, ont affolé les compteurs en play-offs : l’ailier de Miami tourne à 30,8 points (53% de réussite) et 9,5 rebonds alors que celui d’OKC affiche 28,7 points et 8 rebonds par match (55%).

Et chacun vient de gratifier les fans de morceaux d’anthologie : James avec un match à 45 points, 15 rebonds et 5 passes décisives pour sauver Miami de l’élimination à Boston et revenir à 3 victoires à 3 Durant avec une série de 16 points consécutifs dans les dernières minutes du match 4 contre San Antonio, qui a jeté les bases d’une victoire clé dans le Texas deux jours plus tard.

"Los Tres Amigos"

Avec James, Wade et Bosh, le "Big three" de Miami ne compte pas laisser passer sa deuxième chance consécutive de titre. Qualifiés de mercenaires quand ils ont joint leur force en 2010, risée de l’Amérique après leur défaite en finale face à Dallas en 2011, "Los Tres Amigos" ont une revanche à savourer.

Durant non plus n’est pas seul. Il peut compter sur Russell Westbrook, un meneur complet, fine gâchette et explosif au panier mais parfois indiscipliné et gourmand aux tirs, et sur l’arrière James Harden, le meilleur remplaçant de l’année (17 points de moyenne en sortant du banc).

Aucun des trois n’a plus de 23 ans et ils sont la raison pour laquelle l’avenir s’annonce radieux dans les plaines de l’Oklahoma, où la ferveur du public est d’une rare intensité en NBA.

Collectivement, "OKC" offre un profil plus complet que Miami avec trois excellents défenseurs capables d’avoir un impact offensif : le pivot espagnol d’origine congolaise Serge Ibaka (meilleur contreur de NBA), l’intérieur Kendrick Perkins, qui a déjà gagné et perdu une finale avec Boston, et l’ailier suisse Thabo Sefolosha, qui a muselé Tony Parker en finale de Conférence Ouest.

Mais à Miami, le meneur Mario Chalmers, brillant par intermittences, Udonis Haslem, exécuteur des basses oeuvres dans la raquette, et le défenseur/shooteur à trois points Shane Battier sont là pour jouer les acolytes du "Big Three".

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