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Nicolas Von Mally, leader du MR: «Nous ne voulons pas prendre le pouvoir à n’importe quel prix »

29 mai 2013, 12:50

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Nicolas Von Mally, leader du MR: «Nous ne voulons pas prendre le pouvoir à n’importe quel prix »

Le dirigeant du MR affirme qu’il n’y aura pas d’alliance avec le Front patriotique rodriguais (FPR). Il relativise les récentes secousses au sein du MR et annonce l’adhésion de nouveaux membres.

 

Après les récents bouleversements au sein du Mouvement rodriguais (MR), où vous avez été directement mis en cause par Lordana Meunier qui désormais a pris ses distances du parti, qu’avez-vous à dire ?

 

Je ne crois pas qu’il faille en dire quoi que ce soit et je ne tiens pas à y attacher plus d’importance que cela n’en a. Aujourd’hui, quand j’y repense, j’ai encore l’impression que madam-la a d’abord pris une décision et puis a fish for reasons. C’est pareil pour Christian Agathe. J’ai appris par les journaux qu’il est parti et j’en prends note.

 

A vous entendre, on dirait que leur «départ» ne vous fait ni chaud ni froid. Je me trompe ?

 

Vous savez, au sein du MR, nous avons des principes auxquels nous restons fidèles. Ceux qui ne peuvent pas les suivre sont libres de prendre la porte de sortie. Nous avons une vision politique de lamain prop. Nous ne tenons pas à prendre le pouvoir à n’importe quel prix. Les maillons faibles qui n’épousent pas cette philosophie du parti consistant à faire de la politique avec honneur, peuvent se retirer. Ceux qui estiment que nos principes, notre vision et notre ligne de conduite sont trop lourds à porter, nous respectons leur opinion. Nou pe gagn bann dimounn pli solid ki pe rant dan parti. L’image s’éclaire de plus en plus. Kan nou ti pe dir gard enn lign drwat, ena pa ti pe dakor. Je tiens à accéder au pouvoir avec des gens responsables qui travaillent dans l’intérêt du pays car nous avons toujours respecté la démocratie.

 

Quel était le contentieux entre Lordana Meunier et vous ? Elle vous a accusé d’avoir remis en question une décision des délégués concernant le 1er-Mai

 

La vérité est beaucoup plus profonde. En fait, il y avait un complot au sein même du MR, ourdi par certains, dans le but de déstabiliser le parti et lui nuire. Cela, dans l’intérêt d’un autre parti. Il s’agit, en d’autres mots, d’une trahison. Heureusement, je l’ai appris à temps et j’ai pu arrêter leur manigance. C’est trop facile de tout mettre sur mon dos. Chacun doit assumer la responsabilité de ses actes.

 

Ne pensez-vous pas que cela affaiblira le parti ?

 

Non, c’est tout à fait le contraire. Le MR est plus revigoré que jamais. Les indications de terrain démontrent que le parti s’est fait une meilleure image. Beaucoup de ceux qui l’avaient quitté y adhèrent à nouveau. C’est un très bon signe. Le MR est un grand parti et de plus en plus de personnes nous font confiance. C’est l’occasion pour notre formation de se consolider avec des éléments forts. Il y a des partisans de l’Organisation du peuple rodriguais (OPR) qui ont été déçus par Serge Clair et son équipe. Ces personnes-là sont prêtes à se joindre au MR. Toutefois, pour cela, il faut qu’elles sentent que le MR a une seule ligne de conduite. Or, des personnes font tout pour semer la confusion. Je tiens de ce fait à rassurer la population. Après 21 ans d’existence, nous avons traversé plusieurs secousses mais nous avons toujours maintenu le cap pour ne pas trahir la confiance de nos partisans qui sont dans l’ombre mais toujours fidèles.

 

Pensez-vous personnellement qu’il y aura d’autres défections au sein du MR ?

 

Pas du tout. Les deux membres du MR qui sont partis sont les seuls. Il y aura peut-être d’autres défections mais pas au sein du MR. Il y a un malaise dans l’équipe dirigeante et je laisse le temps faire son travail.

 

Actuellement, le FPR aussi bien que le MR, parlent beaucoup d’unité. Certains pensent que mathématiquement, pour «abattre» l’OPR, il faut une coalition de ces deux partis. Qu’en dites-vous ?

 

Certainement pas ! D’ailleurs, la question ne se pose même pas. Ce sont les partisans du FPR qui parlent de cette coalition et la souhaitent. Cela, parce que leur leader est en mauvaise posture. Il y a de la constance dans tout ce que je dis. Je tiens toujours le même discours. Nous, au MR, nous ne voulons pas salir notre parti. Nous pouvons renverser la situation mais avec des personnes de bonne volonté. Ena dimounn pe servi la politik pou ed zot mem. Le peuple doit juger les politiciens d’après leurs actions.

 

Le 1er-Mai, à Mourouk, vous avez fait allusion à votre présence dans l’arène politique locale. Serez-vous candidat aux prochaines élections régionales ?

 

C’est une éventualité que je contemple sérieusement. Si le peuple souhaite ma présence sur l’échiquier local, oui, je viendrai. En fait, j’estime que le voeu de l’électorat va dans ce sens car le pays est en train de rater trop d’occasions. Certains travaillent uniquement dans le but de gonfler leur patrimoine et leur compte bancaire, ce qui est triste. Au MR, nous avons une empreinte politique ; une manière de faire la politique différemment des autres partis. Certains trouvent même étrange que nous ne copions pas les autres. Cependant, nous faisons simplement une politique adaptée à notre manière de vivre.