Le groupe islamiste Boko Haram au Nigeria pourrait être déclaré coupable de "crimes contre l''''humanité" si la justice montre qu''il a commis des attaques systématiques contre la population, a déclaré le haut-commissaire de l''ONU aux droits de l''homme, Navi Pillay.

Depuis les sanglants attentats du jour de Noël, qui avaient fait au moins 49 morts, sept attaques contre des chrétiens ont fait plus de 88 morts, dont la plupart ont été revendiquées par Boko Haram. "Les actes délibérés conduisant au ''nettoyage'' de la population sur la base de la religion ou de l''ethnie équivaudrait aussi à des crimes contre l''humanité", a-t-elle dit. La chef de l''ONU pour les droits de l''homme a appelé les responsables religieux au Nigeria, "spécialement les responsables musulmans et chrétiens, à joindre leurs forces pour condamner de façon sans équivoque toute violence, y compris les représailles".

Elle leur demande aussi d''"encourager leurs disciples à identifier et aider à arrêter tout ceux impliqués dans les tueries et autres actes de violences qui ont eu lieu".

Poursuite de la grève générale

Depuis lundi, les manifestations organisées dans les principales villes du Nigeria se terminent par de violents affrontements avec les forces de l’ordre, qui ont déjà coûté la vie à six manifestants.

Sur fond de violences interconfessionnelles, la population s’élève contre la hausse du prix de l’essence, qui a doublé depuis la suppression de la subvention sur le carburant, le 1er janvier. Une directive qui a entraîné une flambée des prix sur les denrées alimentaires dans un pays où la population vit avec moins de 2 euros par jour. Premier producteur de pétrole brut en Afrique, le Nigeria est pourtant contraint d’importer son essence, le pays ne possédant pas suffisamment de raffineries.

Sources : Le Monde.fr, Libération.fr & AFP

Le Monde.fr, Libration.fr & AFP