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Nita Deerpalsing Députée travailliste « Je suis payée pour demander des comptes au gouvernement »

3 avril 2011, 08:46

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Elle se verrait bien journaliste, artiste ou écrivain. Pour l’instant elle est députée, refuse de « faire la bonne petite fi fille au Parlement » et carbure au thé chinois. Rencontre infusée.

Joyeux anniversaire !

( Surprise) Les 75 ans du Parti ?

Niet.

Quel anniversaire, alors ?

Vous avez déjà oublié !?

( Elle cherche) Bon ben je vais y aller, merci, c’était très intéressant.
( Première rasade de thé vert)

La première bougie de l’alliance de l’Avenir, les noces de coton enfin !
D’acooooord !

Comment se portent les tourtereaux ?

Bien ! Il y a des hauts et des bas, des personnalités et des points de vue différents, mais aucun problème particulier à signaler. On s’est vus cette semaine pour organiser le 1 er Mai, tout va bien, désolé de vous décevoir ( éclats de rire) .

Ça vous fait marrer, ça ?

Ce qui m’amuse, c’est que vous voulez m’entendre dire que ça ne va pas dans l’alliance. Ce n’est pas le cas, désolé. Les guéguerres ça vous fait courir, vous, les journalistes, pas vrai ?

Courir ? Sprinter vous voulez dire !

Ça m’amuse beaucoup !

Fin de la récré. Vous n’avez pas caché votre malaise à l’égard de l’affaire Medpoint. Etes- vous exemptée de solidarité gouvernementale ?

Oui. Je ne fais pas partie du gouvernement. J’appartiens à une majorité, c’est différent. Notre démocratie parlementaire repose sur un système westminsterien. Les membres du Conseil des ministres, eux, ont un devoir de solidarité gouvernementale, pas moi. Comme tous les backbenchers , mon travail consiste à demander des comptes au gouvernement, je suis payée pour ça, pas pour être solidaire.

S’il y a un truc qui m’agace, c’est bien l’attitude des députés qui se sentent obligés de faire copaincopain avec les ministres. « S’il vous plaît, j’ai un problème dans ma circonscription, rendez- moi un service. » Si mes mandants n’obtiennent pas leur dû, je tape du poing sur la table. Je n’ai ni à faire la charité, ni à faire la bonne petite fi fille au Parlement.

Lire l’intégralité de cette interview dans l’express dimanche.

Entretien ralis par Fabrice Acquilina