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Nouvelle grève générale contre l''austérité en Grèce
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Nouvelle grève générale contre l''austérité en Grèce
La police anti-émeute grecque a dispersé à l''''aide de gaz lacrymogène des manifestants qui appelaient à "brûler le parlement" à Athènes, le mardi 29 juin, quelques heures avant l''examen par les députés.
Dix mille personnes environ sont descendues dans les rues de la capitale dans le cadre de la cinquième grève générale organisée cette année pour protester contre les mesures d''austérité décidées par le gouvernement.
La mobilisation à l''appel des syndicats du privé et du public a touché les services administratifs, le secteur de l''éducation, les banques et les médias.
"Au feu le parlement, Au feu le parlement!" ont scandé un groupe de 150 jeunes encagoulés en jetant bâtons, pierres et des cocktails Molotov sur les forces de l''ordre protégeant le bâtiment situé dans le centre d''Athènes.
"On est de nouveau dans la rue, en grève et nous nous opposons au piétinement de nos droits", a déclaré Ilias Vrettakos, vice-président du syndicat public majoritaire.
Au Pirée, un demi-millier de militants communistes ont bloqué le port, empêchant des centaines de touristes d''embarquer sur les ferries à destination des îles. Une soixantaine de vols intérieurs ont été annulés mais le trafic aérien international n''était pas affecté par l''arrêt de travail.
Grèves et manifestations ont touché de plein fouet ces derniers mois l''industrie du tourisme qui est un des moteurs de l''économie grecque et représente près de 20% du produit intérieur brut. L''Acropole, symbole de la Grèce, était toutefois ouverte au public mardi.
Le gouvernement a adopté vendredi dernier à l''unanimité la réforme des retraites, un des piliers de la politique économique convenue avec l''UE et le FMI en échange d''une aide financière massive. Le texte devrait être voté par le parlement, où le parti socialiste et ses alliés disposent de 155 des 300 sièges.
Conformément aux conditions posées par l''Union européenne et le Fonds monétaire international, le montant des retraites est revu à la baisse, les possibilités de retraite anticipée sont sensiblement réduites, le nombre d''annuités nécessaires pour obtenir une retraite à taux plein passe de 35-37 à 40 et l''âge de la retraite pour les femmes est porté de 60 à 65 ans et rejoint celui des hommes.
"Ces mesures n''aideront pas. Elles ne feront qu''aggraver la récession et la pauvreté", estime Despina Spanou, dirigeante de la confédération syndicale des fonctionnaires Adedy."Les travailleurs vont répondre de manière claire au gouvernement et à cette réforme qui met fin à la sécurité en matière sociale".
Pour le gouvernement socialiste, cette réforme, qui s''ajoute aux autres mesures de rigueur, est cruciale.
"Nous sommes profondément persuadés que ce que nous faisons est dans l''intérêt du peuple grec", a déclaré le porte-parole du gouvernement, George Petalotis.
L''ampleur des arrêts de travail et des manifestations de mardi pourrait donner une indication sur la force de l''opposition aux projets gouvernementaux.
La mobilisation s''est en effet essoufflée lors des précédentes journées d''action, en partie en raison de l''arrivée de la belle saison pendant laquelle les Grecs partent vers les îles.
Le défilé le plus important a réuni 50.000 personnes, le 5 mai, à Athènes. Le 20 mai, les syndicats avaient fait descendre 25.000 personnes dans les rues de la capitale.
Les syndicats font valoir que les Grecs commencent seulement maintenant à ressentir dans leur vie quotidienne les effets des mesures d''austérité.
(Source : Reuters)
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