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Obama va recevoir le dalai-lama, Pékin lui demande d'y renoncer

21 février 2014, 12:09

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Obama va recevoir le dalai-lama, Pékin lui demande d'y renoncer

 

Le ministère des Affaires étrangères chinois a estimé qu'une telle rencontre porterait gravement atteinte aux relations entre Washington et Pékin.
 
"Une rencontre entre le dirigeant américain et le dalai-lama serait une ingérence grossière dans les affaires intérieures de la Chine, et représente une violation des normes des relations internationales", a déclaré Huan Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
 
"Cela affecterait gravement les relations sino-américaines. Nous demandons aux Etats-Unis de prendre au sérieux les inquiétudes de la Chine, d'annuler immédiatement le projet de rencontre du dirigeant américain avec le dalai-lama, et de ne pas fournir une tribune aux menées séparatistes anti-chinoises du dalai-lama", a-t-elle ajouté.
 
A Washington, Caitlin Hayden, porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison blanche, a déclaré que les Etats-Unis étaient "préoccupés par la poursuite des tensions et de la détérioration des droits de l'homme dans les régions tibétaines de Chine".
 
"Nous continuerons de demander au gouvernement de renouer le dialogue avec le dalai-lama et ses représentants, sans condition préalable, afin de réduire les tensions", a-t-elle ajouté, en précisant que la rencontre aurait lieu à 10h00 locales (15h00 GMT) vendredi 21 février  à la Maison blanche.
 
Signe probable d'une légère concession faite à la Chine, Barack Obama ne recevra pas le dalai-lama dans le bureau ovale mais dans une pièce de la Maison blanche d'une importance symbolique moindre, la "salle des cartes".
 
La Maison blanche indique qu'elle considère le dalai-lama comme "un dirigeant religieux et culturel respecté par la communauté internationale" et rappelle que Barack Obama l'a déjà rencontré à deux reprises, en février 2010 puis en juillet 2011.
 
En 2011, la Chine avait répliqué en termes véhéments à la rencontre entre Obama et le dalai-lama, sans aller jusqu'à menacer de répercussions.
 
Les Etats-Unis reconnaissent le fait que le Tibet fasse partie de la Chine et ne soutiennent pas l'idée d'une indépendance tibétaine, mais appuient la démarche du dalai-lama en faveur d'une plus large autonomie, a précisé Caitlin Hayden.