Pour éviter les patrouilles de surveillance, les pirates somaliens se rapprochent vers la zone sud de l’océan indien. Cette situation inquiète les exportateurs en Afrique, qui expédient des produits à Maurice par voie maritime. 

Depuis un moment des actes des pirateries ont été commis dans la partie sud de l’océan indien. La semaine dernière un thonier espagnol a été attaque dans les eaux territoriales malgaches au large de Mahajanga. Les pirates migrent vers le sud en raison de la présence des bâtiments militaires qui patrouillent la zone.

La présence des pirates dans cette région inquiète les responsables des entreprises, notamment africaines, qui exportent des produits sur Maurice par voie maritime. Le coût du transport a augmenté en raison des frais supplémentaires occasionnés par les mesures de sécurité. Ces exportateurs ont également peur de perdre leurs clients à Maurice à cause de cette situation.

Les entreprises Kenyanes sont très inquiètent, car une grosse partie du fret acheminé vers Maurice passe par la région qui est très fréquentée par les pirates.

«Normalement, le fret à destination de l''''île Maurice prend de six à sept jours, mais maintenant, les marchandises arrivent sur le marché après dix jours en raison du plus long trajet des navires. Ces derniers font des détours  pour éviter les attaques de pirates. Et cela fait augmenter les coûts de transports», a déclaré Mohammed Mursal, directeur GLT, compagnie exportant des produits vers Maurice.

C’est pour éviter les drones et les patrouillent qui longent les côtes somaliennes que les pirates ont décidé de migrer vers des zones plus au sud de l’océan indien près de Maurice et des Seychelles. C’est ce qu’a affirmé un haut gradé de la marine indienne, responsable de la surveillance des eaux indo-océaniques.

"Nous avons observé qu''en raison des patrouilles qui surveillent la côte, les pirates ont déplacé leurs activités à partir de la côte somalienne vers l''île Maurice et les Seychelles…», déclaré le vice amiral Sushil de la marine indienne, responsable de la surveillance des eaux indo-océaniques.

Les patrouilleurs ont ainsi intensifié leurs recherches et surveillent les lignes maritimes empruntés par les cargos de marchandise afin d’éviter toute attaque de pirates.

Les bâtiments français, par exemple sont escortés par de navire militaires. Récemment  a eu lieu aux Seychelles une réunion ministérielle sur la question de la piraterie dans l’océan indien. Le chef de la diplomatie mauricienne y avait participé.